CNP ASSURANCES confirme des négociations avec Banco Santander en vue d'un partenariat

30/06/2014 - 09:11 - Option Finance

(AOF) - CNP Assurances a confirmé ce matin être entrée en négociations avec Banco Santander en vue de la conclusion d'un éventuel partenariat dans le domaine de l'assurance des crédits à la consommation en Europe. Selon Les Echos, le groupe est entré en négociations exclusives avec la banque espagnole pour acquérir 51% de sa filiale irlandaise d'assurance de crédit à la consommation en Europe pour un montant proche de 350 millions d'euros. Ce projet est passé il y a quinze jours devant le comité d'investissement de la Commission de surveillance de la Caisse des Dépôts, premier actionnaire de CNP Assurances, avec 40 % du capital, a révélé le journal. Il a aussi obtenu le soutien unanime du conseil d'administration de l'assureur.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader français de l'assurance-vie des particuliers avec 20 % du marché ; - Diversification à l'international (49% du produit net d'assurances en France, 40 % en Amérique latine et 11 % dans le reste du monde, essentiellement en Europe) ; - Transition de l'offre vers les produits de risques assurantiels à marges élevées -prévoyance, santé et assurance-emprunteurs (leader sur l'assurance des prêts avec 30 % du marché français) ; - Bonne couverture de la marge de la solvabilité (333 % y compris les plus-values latentes, 185 % de marge " Solvabilité 2 ") ; - Accord de distribution jusqu'en 2021 avec le réseau bancaire du Brésilien Caixa Seguros sur un marché très dynamique (40 % du résultat opérationnel), seul vrai relais de croissance de l'assureur ; - Distribution en numéraire, après trois ans de versement en actions.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité faible sur le marché français ; - Concurrence très forte des produits d'épargne bancaires (Livrets A, LDD...) et décollecte sur les contrats en euros, principalement ceux distribués par La Poste ; - Faible dynamique à moyen terme du marché de l'épargne (marchés financiers volatils, évolutions dans la fiscalité de l'épargne, maturité des contrats, accélération des départs à la retraite liés au " Papy Boom ", baisse de la consommation...) ; - Sensibilité à la parité euro contre real brésilien et peso argentin ; - Refus de la direction de donner des objectifs annuels, mal compris de certains investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Revenus des assureurs fortement conditionnés par l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt d'une part, par les tendances du marché de la retraite, de la santé et de l'épargne d'autre part ; - Risque lié à l'environnement législatif : réflexions en cours sur une obligation d'investir dans l'immobilier résidentiel qui serait imposée aux assureurs en contrepartie de l'avantage fiscal offert aux porteurs de contrats ; - Vacillement du plan stratégique en quatre points dont le premier (renforcement des partenariats Banques Populaires-Caisses d'épargne) est remis en cause par la BPCE (autres points : déploiement des assurances emprunteurs et prévoyance, développement de la prévoyance collective auprès des TPE/PME, renforcement des parts de marché au Brésil) ; - Evolution des négociations avec la BPCE qui ne devrait pas renouveler son accord de distribution à partir de 2016 ; - Pacte d'actionnaires publics regroupant 77,6 % du capital : intérêt des minoritaires peu défendus.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Moody's a revu à la hausse la perspective du secteur de l'assurance-vie en France, la faisant passer de 'négative' à 'stable'. L'agence de notation souligne que le maintien des avantages fiscaux et la faible rémunération des produits bancaires en 2014 conforteront l'attrait relatif des produits d'assurance. La réforme de l'assurance-vie, adoptée fin 2013, devrait avoir peu d'incidence sur le secteur pour l'année en cours. La perspective 'stable' de l'assurance dommages a été maintenue. Moody's est convaincue de la capacité des assureurs français à poursuivre leurs ajustements tarifaires pour assurer le maintien de leur rentabilité. Néanmoins l'entrée en vigueur de la loi Hamon, qui permet aux consommateurs de rompre leur contrat à tout moment, sans pénalité ni frais, au bout d'un an d'engagement, devrait intensifier la concurrence entre assureurs. FTB/ACT/