AREVA remporte un contrat en Espagne

10/07/2014 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Areva a remporté un contrat auprès de l'opérateur nucléaire Anav pour équiper les réacteurs des centrales d'Asco 1 et 2 et Vandellos 2 de systèmes FCVS (Filtered Containment Venting Systems) de ventilation filtrée de leurs enceintes. Cette technologie développée par Areva permet, en cas d'accident grave générant une hausse de pression interne, de maintenir l'intégrité de l'enceinte et de préserver l'environnement en assurant la rétention des matières radioactives. La technologie FCVS répond aux exigences des autorités de sûreté de référence et est compatible avec les différents types de réacteurs. Le géant français de l'énergie a installé à ce jour plus de 70 systèmes FCVS dans 12 pays. "Ce contrat consolide notre position de leader mondial sur cette technologie et confirmer la confiance que nous porte les électriciens. Il ouvre la voie à de nouvelles perspectives de développement dans le monde", s'est félicité Philippe Samama, Directeur du Business Group Réacteurs et Services d'Areva. Le montant du contrat n'a pas été communiqué.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial du cycle nucléaire, intervenant en France (35 % du chiffre d'affaires), ailleurs en Europe (26 %), aux Amériques (19 %), en Asie-Paifique (18 %), et en Afrique-Moyen-Orient (2 %) ; - Reprise du marché mondial des centrales nucléaires, notamment en Chine, en Inde, en Russie et en Corée du sud (60 réacteurs en cours de construction pour 430 déjà en fonctionnement) ; - Modèle économique intégré, résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités mines/amont, enrichissement et recyclage), récurrent à près de 90 % grâce aux activités de maintenance et de services, le carnet de commandes étant sept fois supérieur au chiffre d'affaires ; - Déconsolidation des activités dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse), d'où une meilleure lisibilité de la stratégie ; - Signature à mi 2014 d'un accord avec le Niger (29 de la production totale d'uranium du groupe) sécurisant les approvisionnements du groupe et prévoyant l'ouverture de la mine géante d'Imouraren début 2020 ; - Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique, d'où des incertitudes pour les investisseurs ; - Sensibilité au débat sur la sûreté nucléaire et aux risques géopolitiques en Afrique, notamment au Niger ; - Valeur difficile à appréhender en l'absence de comparables cotés ; - Dépression des prix de l'uranium revenus à 45 la € à mi- 2014 ; - Acquisitions trop nombreuses et chèrement acquises et entre 2006 et 2012, ayant affaibli la situation financière du groupe ; - Absence de dividende depuis 2010 ; - Flottant étroit, égal à 4,02 % du capital.

Comment suivre la valeur

- Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) ; - Poursuite de l'avancée du plan " Action 2016 " de réduction des coûts (1 md d'économies entre 2012 et 2016), de hausse du cash-flow (supérieur à 1 % d dès 2013) et d'amélioration des marges ; - Réalisation de l'objectif officiel du groupe de signer deux nouveaux projets par an, avec pour 2014 les projets Hinkley Point C, Taishan 3+4 et 4 ATMEA1 en Turquie ;

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/