PERNOD RICARD : prise de contrôle de la tequila Avi[-94]¢n

11/07/2014 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Pernod Ricard a annoncé l'acquisition par Pernod Ricard USA d'un bloc d'actions d'Avi[-94]¢n Spirits LLC auprès de son partenaire Tequila Avi[-94]¢n. A l'issue de cette transaction, le groupe de vins et spiritueux détient une large majorité de la société propriétaire de la marque de tequila " ultra-premium " Avi[-94]¢n. " Cette transaction traduit la confiance de Pernod Ricard dans le potentiel de croissance d'Avi[-94]¢n, et l'importance accordée à la marque pour soutenir les ambitions du Groupe aux Etats-Unis, son premier marché ", explique le groupe. Avant d'ajouter qu'elle illustre par ailleurs sa capacité à saisir des opportunités tactiques de croissance externe dans le segment " super-premium+ " aux Etats-Unis, en complément de sa stratégie d'innovation. Bryan Fry, Directeur Général de Pernod Ricard USA, a déclaré : " grâce à l'étroite collaboration entre Pernod Ricard et Ken Austin, fondateur et président de Tequila Avi[-94]¢n et Jenna Fagnan, présidente d'Avi[-94]¢n Spirits, Avi[-94]¢n a enregistré d'excellents résultats depuis la création de la joint-venture en 2011. La marque est devenue une référence ultra-premium pour les barmen et les consommateurs et bénéficie aujourd'hui d'une très forte image de marque. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader mondial avec Diageo des vins et spiritueux après les acquisitions de Seagram en 2001, d'Allied Domecq en 2005 et d'Absolut en 2008, à l'activité équilibrée entre l'Europe (33 % des ventes), les deux Amériques (21 %) et l'Asie -reste du monde (41 %) ; - Stratégie de montée en gamme appelée " premiumisation " : leader dans la catégorie des " super " et " ultra-premium " avec 14 marques stratégiques dont Ricard, Chivas Regal, Martel, Mumm ou Absolut qui apportent les [-13]ó des ventes ; - Segment peu dépendant de la consommation des ménages, plébiscité en Asie, notamment le cognac Martell, et montant en puissance dans les pays matures ; - Fort " pricing power " (capacité à imposer ses prix à ses clients) donnant une visibilité à la hausse des bénéfices ; - Réseau de distribution du groupe en développement continu ; - Structure financière relevée à " positive " par Moody's.

Les points faibles de la valeur

- Risque d'image lié à l'alcool, dont la consommation augmente chez les jeunes ; - Forte sensibilité du chiffre d'affaires et du bénéfice opérationnel à la cherté de l'euro ; - Exposition forte à l'économie chinoise, deuxième marché du groupe derrière les Etats-Unis, où les ventes ont chuté de 21 % sur les 9 premiers mois de l'exercice 2013-2014, d'où une alerte sur résultat ; - Valeur chère et rendement très faible.

Comment suivre la valeur

- Forte saisonnalité : deux tiers de l'activité réalisés au premier semestre (juillet-décembre), un quart en décembre ; - Sensibilité boursière aux prévisions et commentaires de son concurrent Diageo ; - Attente de la présentation du plan Allegro d'amélioration de l'efficacité opérationnelle du groupe, les économies attendues devant être réinvesties dans le développement des marques ; - Remontée des investissements et de la stratégie d'implantation en Afrique, futur relais de croissance des économies émergentes ; - Poursuite de la progression des ventes de whiskies indiens ; - Rumeurs de croissance externe aux Etats-Unis, après l'américain Kenwood ; - Réalisation de l'objectif pour l'exercice en cours, clos le 30 juin, d'une hausse de 1 à 3 % du bénéfice courant ; - Capital éclaté mais non opéable, la famille fondatrice détenant 13,1 % des titres et assurant la direction du groupe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Malgré de timides signes de reprise, les professionnels sont pessimistes pour 2014. Même le leader mondial, Nestlé, prévoit une nouvelle année difficile. Les autorités veilleront à la mise en oeuvre du plan appliqué à l'industrie qui a été construit autour du contrat de filière alimentaire signé le 19 juin 2013. Son objectif est de moderniser les processus industriels et de soutenir les entreprises françaises à l'export. En effet, l'exportation est, avec l'innovation, un levier indispensable pour restaurer les marges du secteur. Les exportations ont représenté 43 milliards d'euros l'an passé. Si la guerre des prix entre les distributeurs s'apaise, le secteur prévoit de recruter 150.000 jeunes en 2014. FTB/ACT/