CASINO : croissance organique des ventes de 6,5% au deuxième trimestre

15/07/2014 - 18:46 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé de Casino s'est élevé à 11,9 milliards d'euros, en retrait de 1,6% au deuxième trimestre en raison d'un effet change de -7,6% principalement lié au real brésilien. Le consensus Thomson Reuters était de 11,8 milliards. A changes constants, le chiffre d'affaires du distributeur a progressé de 11,1% à l'international et de 6,3% pour le groupe. Hors variations de périmètre et effet calendaire, la croissance organique s'est élevée à 6,5%. L'effet calendaire est de +0,4% en moyenne en France et de +1,1% à l'international. En France, les ventes totales se sont élevées à 4,847 milliards d'euros. La croissance organique (hors essence et effet calendaire) s'est améliorée de 160 points de base en séquentiel (-0,2% au deuxième trimestre vs -1,8% au premier trimestre). A l'international, le chiffre d'affaires a atteint 7,085 milliards d'euros. La croissance organique (hors essence et effet calendaire) s'est élevée à 10,9% contre 11% au cours du trimestre précédent. Enfin, le chiffre d'affaires des activités de e-commerce est en très forte croissance, 17,5% pour Cdiscount et 37,5% pour Nova Pontocom.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Cinquième distributeur français sous les marques Casino, Franprix, Leader Price, Monoprix, Spar, leader au Brésil sous la marque GPA, et n° 1 ou 2 en Colombie (Exit), en Thaïlande et au Vietnam (Big C) ; - Stratégie recentrée sur le commerce de proximité en France - avec la prise de contrôle total de Monoprix et de ses enseignes Monop' et Daily Monop - et quelques marchés internationaux ; - En France, succès de CDiscount dans le e-commerce et redressement des hypermarchés Géant repositionnés sur une offre à prix inférieurs à ceux de Leclerc ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limités et émergents (56 % des ventes), et montée en puissance d' l'E-commerce (6 %) ; - Au Brésil, premier contributeur au résultat du groupe, prise de contrôle total du distributeur GPA ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents ; - Amélioration de la situation financière qui devrait se poursuivre en 2014.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les émergents ; - Sensibilité au recul de la consommation en France, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Exposition forte au Brésil -dégradation de la situation économique et sensibilité au real ; - Forte présence des intérêts minoritaires dans les filiales à l'étranger, ce qui pèse sur la rentabilité nette globale du groupe.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, plats surgelés non traçables...) ; - Pour 2014 et 2015, focus sur le désendettement ; - Accueil qui sera réservé par la bourse de New York à la filiale à 62,2 % d'e-commerce Cnova, qui regroupe les activités de Cdiscount et de Nova Pontocom ; - A l'international : développement au Maghreb, en Côte d'Ivoire et au Moyen-Orient (Qatar, Libye, Liban et Maroc à partir de 2014) et focus sur l'immobilier commercial en Colombie avec la filiale Exito qui, après sa levée de capitaux et l'achat de Super Inter, devrait accélérer son expansion ; - Réalisation des objectifs 2014 : retour à la croissance des ventes en France, poursuite de la forte croissance à l'international et hausse de la rentabilité opérationnelle ; - Capital verrouillé, le holding Rallye détenant 50 % du capital et 61,3 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Même si l'année 2014 est jugée comme étant difficile, les trois distributeurs indépendants attendent une croissance de leur activité cette année. Leclerc table ainsi sur une progression de 3,5% à 4% de son chiffre d'affaires, Intermarché entre 3 à 3,5 % et Système U de 2,5%. Pour résister les acteurs du hard-discount ont deux solutions. Ils peuvent proposer une offre minimale mais imbattable sur les prix, et revenir ainsi aux fondamentaux du hard-discount. Aldi a opté pour cette stratégie. Ils peuvent également se rapprocher des magasins de proximité, comme Lidl, qui a choisi de renoncer au hard discount. Cette stratégie est néanmoins risquée car la concurrence est très vive dans le " soft discount ". FTB/ACT/