VICAT détient désormais 100% de Vicat Sagar Cement (Inde)

16/07/2014 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Vicat a annoncé mardi soir le rachat de la participation détenue par Sagar Cements dans la société Vicat Sagar Cement, sous réserve des conditions suspensives usuelles. A l'issue de cette opération, le cimentier français détiendra 100% du capital de Vicat Sagar Cement. Cette montée au capital s'accompagnera du dénouement de l'ensemble des relations capitalistiques existantes entre les deux groupes. Située au nord du Karnataka, cette société exploite une usine d'une capacité de 3 millions de tonnes de ciment par an, bénéficie des dernières technologies cimentières, d'une centrale électrique captive et d'un accès au réseau ferroviaire. Avec Bharathi Cement et Vicat Sagar Cement, le groupe Vicat dispose en Inde de deux cimenteries particulièrement modernes et performantes, représentant une capacité totale de 8 millions de tonnes. Cette opération permet au Groupe de conforter sa position sur un marché à très fort potentiel. A titre de rappel, en 2013, le groupe Vicat a enregistré un chiffre d'affaires de 155 millions d'euros en Inde, en progression de 12,7% à périmètre et taux de change constants. Sur le premier trimestre 2014, la croissance de l'activité dans cette zone s'est élevée à 27,2% à périmètre et taux de change constants.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Trentième cimentier mondial, également présent dans le béton et les granulats (33,5 % du chiffre d'affaires) et les services (15,3 %) ; - Réserves géologiques correspondant à 100 ans de production ; - Identité forte autour de deux piliers : la tradition d'actionnaire-entrepreneur en faisant fructifier le patrimoine industriel et en le gérant " en bon père de famille ", d'une part, la continuité du contrôle familial, depuis 150 ans, d'autre part ; - Rééquilibrage des actifs de production dans les zones de croissance (Turquie, Inde et Kazakhstan : 20 % des ventes, Afrique et Proche-Orient : 14 %), devant la France (37 %), le reste de l'Europe (19 %) et les Etats-Unis (10 %) ; - Position forte en Inde, notamment à Sagar, où se trouvent le quart des capacités de production du groupe ; - L'un des outils de production les plus performants permettant d'utiliser des énergies moins chères que ses concurrents ; - Niveau d'endettement très modéré.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité aux conditions météorologiques et, en France, au ralentissement du marché de la construction ; - Impact de change négatif sur les comptes ; - Morosité du marché de la construction en France ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique de l'Ouest, au Kazakhstan, en Inde et en Egypte ; - Décote par rapport aux autres acteurs du secteur malgré de bons fondamentaux ; - Faiblesse du rendement et cherté de la valeur.

Comment suivre la valeur

- Valeur cyclique dépendant du secteur de la construction ; - A court terme, pas de croissance externe, le groupe se focalisant sur la montée en puissance des nouvelles capacités, sur la génération de cash flow libre et sur la baisse de l'endettement ; - Reprise de la demande en Inde après les élections d'avril 2014 et poursuite du dynamisme au Kazakhstan et en Turquie ; - Accueil réservé en France à la nouvelle gamme de ciments " Les ciments Vicat ", à forte qualité environnementale par rapport aux matériaux d'importation ; - Retour à la croissance de la rentabilité en 2014 ; - Valeur non spéculative, la famille fondatrice (en 1817) détenant 60,6 % des actions et maîtrisant les successions à la présidence.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le SFIC anticipe une nouvelle baisse de la consommation de ciment en 2014 (de 2,5%). Les volumes atteindraient ainsi 18,7 millions de tonnes, un niveau historiquement bas depuis trente ans. Du côté des travaux publics (un tiers des débouchés des cimentiers), les financements sont fragilisés par la baisse des dotations et la remise en cause de l'écotaxe. Pour le bâtiment, le SFIC anticipe une nouvelle baisse de la consommation. A ce contexte peu favorable, s'ajoutent deux menaces selon le SFIC : les importations de clinker (un constituant du ciment artificiel) qui pourraient croître à court terme et le coût de l'électricité. Les industriels estiment que la suppression du plafonnement de la contribution au service public d'électricité (CSPE), et la hausse du prix régulé de l'électricité (dispositif ANREH) va dégrader les marges opérationnelles de la profession. FTB/ACT/