(AOF) - Pénalisés par le regain de tension géopolitique, les marchés actions européens ont nettement reculé aujourd'hui après avoir enregistré hier leur plus forte hausse depuis 3 mois. A l'image des autres places européennes, le CAC 40 a creusé ses pertes en fin de séance après l'annonce qu'un avion civil malaisien aurait été abattu en Ukraine. Les investisseurs redoutent que cette catastrophe n'aggrave encore plus les tensions géopolitiques entre l'occident et la Russie. Au final, le CAC 40 a cédé 1,21% à 4 316,12 points pour ne plus afficher qu'un gain de 0,47% depuis le début de l'année. Le FTSE Eurotop 100 a cédé 1,04% à 2 757,57 points. A Wall Street, le Dow Jones, proche de l'équilibre, accuse désormais une baisse de 0,3%. Avant cette annonce, les indices actions évoluaient en effet déjà dans le rouge après la décision de Washington de durcir ses sanctions contre la Russie. Les Etats-Unis ont mis notamment sur leur liste noire le géant pétrolier russe Rosneft. Ce regain d'inquiétudes a relégué au second plan la publication de bons chiffres aux Etats-Unis. Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont tombées à un plus bas depuis 2007 (302 000 nouvelles inscriptions) tandis que l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie (indice Philly Fed à 23,9) est ressorti au plus haut depuis trois ans. Au chapitre des valeurs, Bouygues s'est favorablement distingué (+0,62%), soutenu par le relèvement de recommandation d'Achat d'Exane BNP Paribas. Les valeurs du CAC 40 à finir dans le vert étaient peu nombreuses. Total, première pondération du CAC 40, a perdu 2,28%, pénalisé par son exposition à la Russie. Hors CAC 40, Tarkett, qui réalise un tiers de son chiffre d'affaires en Ukraine et en Russie, a cédé 2,64%. FTB/MAF/