CORR : HERMES : la croissance organique ralentit plus que prévu au deuxième trimestre

18/07/2014 - 09:06 - Option Finance

(AOF) - Une erreur s'est glissée dans notre dépêche précédente. La croissance organique des ventes d'Hermès a en effet ralenti plus que prévu au deuxième trimestre, contrairement à ce que nous avions indiqué. L'action Hermès recule de 2,1% dans les premiers échanges. Le texte corrigé suit. Le chiffre d'affaires d'Hermès au premier semestre s'est élevé à 1,907 milliard d'euros, en progression de 12% à taux de change constants. Après prise en compte de l'impact négatif des devises, la croissance du groupe de luxe est de 8%. L'évolution des parités monétaires représente un impact négatif de 73 millions d'euros sur les ventes. Au deuxième trimestre, la croissance des ventes a atteint 9,6% à taux de change constants, à 963,4 millions. Elle a ralenti par rapport au premier trimestre (14,7%), et les analystes interrogés par Reuters attendaient mieux : 11%. Les ventes ont progressé de 5,8% en données publiées. Au premier semestre, Hermès International a procédé au rachat de 17 532 actions pour 4,4 millions d'euros, hors mouvements réalisés dans le cadre du contrat de liquidité. S'agissant des résultats du premier semestre, qui seront publiés le 29 août 2014, la rentabilité opérationnelle devrait être en léger retrait par rapport à celle du premier semestre 2013 (33,1%) en raison de l'impact négatif des parités monétaires. Elle devrait cependant être proche du plus haut niveau historique atteint sur l'ensemble de l'année 2013 (32,4%). A propos de ses perspectives 2014, Hermès a indiqué qu'il poursuivra sa stratégie à long terme basée sur la créativité, la maîtrise des savoir-faire, le développement de son réseau de distribution, le renforcement de ses capacités de production et la sécurisation de ses approvisionnements.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Groupe de luxe spécialisé dans la maroquinerie de taille moyenne mais de notoriété mondiale ; - Ventes réparties entre l'Europe pour 36 %, l'Amérique pour 17 %, le Japon pour 12 %, l'Asie-Pacifique hors Japon pour 33 % ; - L'une des marques les plus diversifiées dans l'univers des produits de luxe, de la maroquinerie (44 % des ventes), aux vêtements et accessoires (22 %), en passant par la soie et textiles (12 %), les parfums (7 %), l'horlogerie, les arts de la table... ; - Capacité de résistance aux effets de mode et aux contextes économiques grâce à son image "classique" et son caractère intemporel d'où une croissance régulièrement maintenue à deux chiffres ; - Pouvoir de négociation élevé, forte capacité à augmenter ses prix grâce à un positionnement très haut de gamme et stratégie de sécurisation des approvisionnements ; - Caractère historique et familial du groupe, renforcé par la nomination, en janvier 2014, d'Axel Dumas à la direction du groupe ; - Pouvoir de négociation élevé et forte capacité à augmenter ses prix grâce à un positionnement très haut de gamme ; - Succès en Chine, grâce à une offre équilibrée entre hommes et femmes et au maintien d'une image de rareté pour la maroquinerie ; - Rentabilité opérationnelle à ses plus hauts historiques en 2013 ; - Structure financière saine permettant des investissements réguliers, notamment dans le réseau de distribution.

Les points faibles de la valeur

- Frais fixes importants ; - Impact défavorable de la cherté de l'euro par rapport aux autres grandes monnaies, notamment le yen ; - Incertitudes pour 2014 au Japon où la hausse de la TVA risque de peser sur la consommation ; - Prime élevée en Bourse et valorisation souvent jugée excessive par les analystes ; - Distribution au titre de 2013 jugée un peu insuffisante par les analystes ;

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive au sein du secteur ; - Sensibilité aux flux touristiques et donc au trafic aérien, à la conjoncture japonaise et américaine ; - Sensibilité à l'évolution du dollar et du yen dont la surévaluation par rapport à l'euro pourrait peser sur les résultats 2014 ; - Accueil réservé aux nouvelles boutiques en Indonésie, Thaïlande, Malaisie, Corée et à Singapour ; - Interrogations sur l'utilisation de la trésorerie, supérieure à 1 Md ; - Dossier spéculatif depuis l'entrée en octobre 2010 de LVMH dans le capital (23,1 %), surprise et non voulue par les actionnaires familiaux (62,8 % du capital et 68,4 % des droits de vote) ; - Flottant très faible, que la famille veut accroître, et risque de déstabilisation du cours si LVMH revend sa participation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le marché mondial du luxe est promis à un bel avenir. Estimé à 330 millions aujourd'hui, le nombre de consommateurs de produits de luxe devrait passer la barre des 400 millions en 2020, selon une étude du cabinet Bain & Company. Les 50 millions de clients chinois ne représentent que 14% de la clientèle mondiale du secteur, tout en assurant 28% des dépenses. Ils représentent les premiers consommateurs mondiaux avec ceux du Moyen-Orient. Les nouvelles technologies, avec la révolution du mobile, du big data et des objets connectés, représentent de formidables opportunités pour le secteur. L'exploitation des données (Big data) permet ainsi aux acteurs de développer des produits exclusifs, sur mesure. FTB/ACT/