Analyse clôture AOF France / Europe - Les marchés rassurés par la géopolitique

22/07/2014 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fini dans le vert, portés par l'espoir d'une désescalade des tensions entre la Russie et l'Ukraine. En effet, les séparatistes ont remis aux autorités malaisiennes les boîtes noires de vol MH70 tandis que l'Union européenne a reporté à jeudi sa décision de sanctionner à nouveau, ou non, Moscou. Au chapitre des valeurs, Technip et Total ont terminé en tête du CAC 40 avec des hausses respectives de 4,05% et de 3,13%. L'indice CAC 40 a ainsi terminé en progression de 1,5% à 4 369,52 points tandis que le Footsie Eurotop 100 s'est apprécié de 1,42% à 2 781,75 points. Première banque européenne à dévoiler ses résultats du deuxième trimestre, Credit Suisse (-1,26% à 25,76 francs suisses) a affiché la seconde plus forte baisse de l'indice Suisse SMI après avoir annoncé sa plus lourde perte depuis 2008. Pénalisée par une charge de 1,6 milliard de francs suisses (1,32 milliard d'euros) liée au règlement d'un litige avec la justice américaine concernant l'évasion fiscale, la banque suisse a essuyé une perte nette de 700 millions de francs suisses après avoir généré un bénéfice de 1,045 milliards un an plus tôt. A Paris, L'action Publicis (-4,69% à 56,11 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice CAC 40 après avoir averti qu'il lui serait " difficile " d'atteindre son objectif d'une croissance organique du revenu de 4% en 2014. Le groupe de communication a connu un ralentissement plus fort que prévu de sa croissance organique au deuxième trimestre, pénalisée par une performance décevante en Europe et son projet de fusion avorté avec l'américain Omnicom qui a mobilisé son équipe dirigeante. A contrario, BioAlliance Pharma (+5,33% à 7,91 euros) a enregistré l'une des plus fortes progressions à la Bourse de Paris après avoir annoncé le lancement du Sitavig, sur le territoire américain, un médicament destiné à traiter l'herpès labial récurrent qui demeure une infection très répandue. En effet, l'herpès labial récurrent touche 20 à 40% de la population adulte, soit entre 60 et 120 millions de personnes sur le territoire américain.

Les chiffres macroéconomiques

Les données sont concentrées aux Etats-Unis. L'indice des prix à la consommation a progressé de 0,3% en juin aux Etats-Unis, conformément aux attentes. Hors les éléments volatils, que sont l'énergie et l'alimentation, les prix ont augmenté de 0,1%. Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont augmenté de 2,6% en juin à 5,04 millions d'unités en rythme annualisé. Le chiffre de mai a été révisé en hausse de 4,89 à 4,91 millions. A 17H45, l'euro recule face au dollar à 1,3469.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5