ORANGE relève son objectif annuel d'économie de coûts après un premier semestre en repli

29/07/2014 - 08:53 - Option Finance

(AOF) - Au premier semestre, les résultats d'Orange sont ressortis en repli du fait d'une concurrence toujours difficile dans le secteur français des télécommunications. Le résultat net part du groupe de l'ex-France Telecom a ainsi cédé 30,3% à 744 millions d'euros sur un an. L'Ebitda retraité a quant à lui abandonné 4,3% à 6,140 milliards d'euros. Il représente en revanche toujours 31,3% du chiffre d'affaires. Ce dernier a en effet reculé de 4,9% en données publiées et de 3,6% à base comparable, à 19,592 milliards d'euros. L'opérateur historique français s'est tout de même félicité de la stabilité de sa marge d'Ebitda. Il a estimé que ce dernier rendait plausible l'atteinte de son objectif d'un Ebitda retraité compris entre 12 et 12,5 milliards d'euros sur l'ensemble de l'exercice 2014. Orange a par ailleurs relevé de 250 à 300 millions d'euros son objectif d'économies de coûts indirects en 2014, après 213 millions sur les seuls six premiers mois.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier opérateur télécom du mobile et du fixe à haut débit sous la marque Orange en France, ainsi qu'en Pologne ; - L'un des leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales, sous la marque Orange Business Services ; - Accélération des réductions de coûts et refus de participer à la guerre des prix dans le fixe ; - Fusion SFR/Numéricable bénéfique à moyen terme sur les prix dans le fixe et le mobile ; - Relais de croissance avec le développement rapide dans les pays émergents et le succès des Smartphones (gros consommateurs d'Internet mobile) ; - Capacité à accroître la base clients dans les trois pays clés du groupe -France (grâce au succès de la marque à bas prix Sosh), Espagne et Pologne- et à maintenir son avance technologique dans la fibre et le 4 G.

Les points faibles de la valeur

- Cadre réglementaire défavorable, marqué par une pression accrue des instances régulatrices, voire politiques et intervention de l'Etat dans la stratégie du groupe, par exemple en bloquant la vente de DailyMotion ; - Sensibilité de la valorisation boursière aux déclarations des concurrents, tel Vodafone ; - Dans un marché français du mobile très concurrentiel, recul persistant du chiffre d'affaires, ainsi qu'en Pologne ; - Sorties de trésorerie significatives pour financer les licences 4G ; - Branche de services aux entreprises en difficulté : limitation des dépenses informatiques et de télécommunication dans un contexte économique incertain ; - Rejet, en juillet 2013, par la justice, d'une contestation fiscale qui entraînerait pour le groupe une hausse de 2,1 Mds de sa dette nette, d'où un risque de dégradation de la note de cette dernière par Moody's ; - Doutes des investisseurs en la capacité du groupe à réaliser le plan " Conquêtes 2015 ".

Comment suivre la valeur

- Valeur de rendement dans un secteur boursier considéré comme structurellement déflationniste par les analystes ; - Réalisation des objectifs du plan " Conquêtes 2015 " : 300 millions de clients d'ici à 2015, doublement du chiffre d'affaires issu des pays émergents avec un objectif de 5 à 7 milliards d'euros d'acquisitions d'ici 3 ans ; - Rationalisation du portefeuille d'actifs avec des désengagements au Portugal et en République dominicaine ; - Rumeurs d'introduction en Bourse de la joint-venture EE au Royaume-Uni qui faciliterait les acquisitions ; - Rachat éventuel de Bouygues Télécom ; - Atteinte des objectifs 2014 d'un chiffre d'affaires en recul de 3-4 % et d'un excédent brut d'exploitation entre 12,1 et 12,6 Mds ; - Forte présence de l'Etat dans le capital (13,45 % directement et 13,5 % par le FSI), ce qui affecte la valorisation boursière.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

Globalement Le chiffre d'affaires des opérateurs télécoms sur le marché de détail a reculé de 7,7% à 38 milliards d'euros en 2013, selon l'Arcep. Les recettes issues des communications mobiles ont chuté de 14% alors que les utilisateurs recourent de plus en à leur mobile : le volume de données échangées a bondi de 63,3% sur un an. Plus inquiétant : l'écart se creuse entre les opérateurs français et américains. Les opérateurs américains bénéficient non seulement d'un revenu moyen élevé mais aussi de fortes marges. Le géant Verizon a affiché des résultats record en 2013, avec un bénéfice net multiplié par treize en un an. La facture mobile de ses abonnés s'établit en moyenne à 157 dollars par mois (110 euros), en progression de 7% sur un an, grâce au prix élevé des communications mobiles outre-Atlantique, et à l'augmentation de la consommation de services sur smartphones. Aux Etats-Unis le revenu moyen par utilisateur s'établit à 52,82 dollars (39 euros), contre 22 euros en France. En deux ans, les opérateurs historiques français ont subi une chute de 25% à 30% de leurs revenus par abonné mobile. Or les opérateurs doivent mener d'importants investissements dans leur réseau, notamment pour développer l'Internet mobile très haut débit dans le fixe (fibre) et dans le mobile (4G). FTB/ACT/