TELEPERFORMANCE porté par ses résultats semestriels

29/07/2014 - 09:24 - Option Finance

(AOF) - Teleperformance (+4,82% à 50,6 euros) prend la première place du SBF 120 à l'ouverture de la Bourse de Paris après avoir publié lundi soir des résultats en hausse au titre de son premier semestre. Le résultat net du groupe a ainsi progressé de 7,3% à 57 millions d'euros, et le résultat opérationnel a gagné 7,1% à 88,9 millions d'euros. L'Ebitda du spécialiste de la relation avec la clientèle a, lui, progressé de 4,5% sur un an à 100,2 millions d'euros et représente désormais 8,1% du chiffre d'affaires contre 8% auparavant. Enfin, son chiffre d'affaires a crû de 4,1% à 1,245 milliard d'euros. A données comparables, la croissance du revenu a atteint 10,3%. Le groupe s'est félicité de la bonne marche de ses opérations, notamment aux Etats-Unis où Teleperformance a rappelé son accord en vue de l'acquisition d'Aegis USA. Annoncé le 10 juillet, cet accord prévoit le rachat d'Aegis USA Inc. pour 610 millions de dollars, soit environ 450 millions d'euros. Teleperformance, déjà présent aux Etats-Unis, au Costa Rica et aux Philippines, se renforcera ainsi dans ces zones en rachetant son concurrent américain qui y a réalisé un chiffre d'affaires avoisinant les 400 millions de dollars en 2013. En termes de perspectives, Teleperformance a relevé ses objectifs pour 2014 et attend désormais une croissance organique de son chiffre d'affaires supérieure à 7%, contre 5% à 7% jusqu'à présent. Par ailleurs, il table sur une marge d'Ebitda courant supérieure à 9,7% du chiffre d'affaires au lieu d'une marge comprise entre 9,5% et 9,7%, après prise en compte de la consolidation de l'acquisition d'Aegis USA Inc. à partir du 3e trimestre 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des centres d'appels avec 6 % de parts de marché, numéro un en Europe, en contact avec 20 % de la population mondiale ; - Chiffre d'affaires équilibré entre l'Europe-Moyen-Orient-Afrique pour 29 %, les pays de langue anglaise-Asie-pacifique pour 39 % (dont 10 % en Chine) et les pays de langue espagnole-Amérique latine pour 32 % ; - Marché porteur avec seulement 25 % des centres de contacts externalisés par les entreprises dans le monde ; - Stratégie axée, d'une part, sur les solutions offshore à destination de la clientèle américaine ou européenne, avec des postes de téléopérateurs positionnés dans des pays à coût salarial moins élevé (280 centres de contacts répartis dans une cinquantaine de pays), d'autre part, sur le développement hors d'Europe sur les marchés anglophones et hispanophones ; - Part importante des revenus provenant de contrats de long terme (78 % des revenus dans la réception d'appels, avec des contrats de 2 à 5 ans), devant l'émission d'appels, activité plus cyclique ; - Développement sur des métiers à forte valeur ajoutée (assistance technique, recouvrement de créances) et expertise dans la gestion des ressources sociales, le groupe étant l'un des 150 plus grands employeurs au monde ; - Flexibilité financière suffisante pour participer à la consolidation du secteur encore très atomisé.

Les points faibles de la valeur

- Restructuration difficile en France -7 % du chiffre d'affaires, où le retour à l'équilibre n'est pas attendu avant 2015 ; - Dépendance encore forte à l'Internet et aux télécoms (33 % des facturations), d'où les incertitudes sur le maintien du contrat annuel avec SFR, soit 30 % des revenus dégagés en France, ainsi qu'à AT&T (7 % des revenus) ; - Baisse des investissements des entreprises sur les appels sortants ; - Sensibilité aux parités peso philippin/dollar, real brésilien et peso argentin/dollar ; - Très faible rendement.

Comment suivre la valeur

- Pénalisation par les annonces de liste anti-démarchage ; - Développement de l'offre " platinum " (objectif à terme de 10 % du chiffre d'affaires, contre 2,5 % aujourd'hui) ; - Retombées de l'ouverture du " Customer Experience Lab ", centre de recherche basé à Lisbonne sur les attentes des consommateurs ; - Exécution de l'objectif 2014 d'une poursuite soutenue de la croissance du chiffre d'affaires -5 à 7 %- et d'une amélioration de la marge opérationnelle à plus de 9,5 % ; - Poursuite de la croissance externe, notamment dans la santé aux Etats-Unis, avec des acquisitions attendues de moins de 200 M$ ; - Eventualité d'un retour aux actionnaires plus élevé ; - Passage de relais progressif à la tête du groupe, de Daniel Julien, actionnaire à hauteur de 1,2 %, à Paulo César Salles Vasques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/