SUEZ ENVIRONNEMENT confirme ses objectifs 2014

30/07/2014 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Suez Environnement a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe est en forte croissance à 280 millions d'euros contre 132 millions d'euros au premier semestre 2013. Il bénéficie de la plus-value de cession CEM. Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) s'est élevé à 1,326 milliard, y compris 129 millions d'euros de plus-value de cession de la CEM, en croissance organique de +1,6%. Les changes ont eu un impact négatif de 61 millions d'euros sur l'Ebitda. Le cash-flow libre s'établit à 215 millions d'euros au premier semestre 2014, en légère progression par rapport au premier semestre 2013. Le chiffre d'affaires a atteint 6,891 milliards d'euros, en repli de 2,1%. Il a cependant progressé de 0,8% à données comparables alors que les changes ont eu un impact négatif de 168 millions d'euros Commentant ces résultats, Jean-Louis Chaussade, Directeur Général, a déclaré : " Suez Environnement affiche au premier semestre une solide performance en ligne avec les objectifs annuels que nous nous étions fixés. Le segment Eau Europe est en croissance notable, bénéficiant de tarifs et de volumes en hausse très significative. Les activités Déchets Europe sont stables dans un contexte de production industrielle en Europe très inégale selon les pays. Enfin, les activités en Amérique du Nord, Asie et Afrique-Inde-Moyen Orient sont en hausse, portées par un dynamisme commercial soutenu. L'activité de Degrémont est en baisse mais s'est améliorée au cours du deuxième trimestre et les perspectives de mises en vigueur de contrats sont positives ". Le ratio dette nette sur EBITDA s'est amélioré à 2,8. Le numéro deux mondial du traitement de l'eau et des déchets a confirmé l'ensemble de ses objectifs pour 2014. Il table sur un Ebitda en croissance organique d'au moins de 2% et un cash-flow libre d'environ 1 milliard d'euros. Le ratio dette financière nette sur Ebitda aux alentours de 3 fois. Suez Environnement prévoit enfin de distribuer un dividende d'au moins 65 cents par action.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro deux mondial des services à l'environnement, intervenant dans l'eau pour 49 % et les déchets pour 51 % sous sa propre marque et sous les marques Degrémont, Lyonnaise des eaux, SITA ; - Organisation en trois divisions : l'eau Europe (30 % des revenus), les déchets Europe (45 %) et les activités internationales ; - 3 grands moteurs de croissance : l'urbanisation, la gestion de la rareté des ressources, renforcement des réglementations ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une bonne visibilité et forte barrière à l'entrée en raison de l'intensité capitalistique ; - Montée en puissance de l'international (35 % du chiffre d'affaires en Europe hors France et 29 % ailleurs dans le monde) ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie), avec des renégociations de contrats satisfaisantes en France, Chili et Espagne ; - Obtention de nombreux contrats long terme fin 2013, notamment dans les déchets au Royaume-Uni ; - Stricte discipline financière, notée A3 par Moody's, et versement en cash du dividende 2013 ;

Les points faibles de la valeur

- Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe et sur les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon en mars 2011 ; - Marasme persistant de l'activité traitement des déchets, liée à la situation économique ; - Contexte économique peu porteur à court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Incertitudes sur les renouvellements de contrats, soit un dixième du portefeuille chaque année.

Comment suivre la valeur

- Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - Environnement réglementaire incertain dans l'Union européenne où les collectivités publiques font pression sur les prix et encadrent de plus en plus strictement le traitement de l'eau et des déchets ; - Avancée du plan 2016, organisé en 4 priorités stratégiques : hausse annuelle de 10 % du chiffre d'affaires dans l'eau, valorisation des déchets (2 tonnes valorisées pour 1 tonne éliminée), développement international ciblé avec une hausse de 6 à 8 % des facturations et conquête de la clientèle industrielle pour compenser la reprise de la gestion de l'eau par les collectivités locales, avec une hausse annuelle de 10 % du chiffre d'affaires ; - Réalisation des objectifs 2014 d'un résultat brut d'exploitation en hausse de 2 % au moins et d'un cash flow de 1 Md, permettant des investissements ciblés, notamment en Chine, Inde, Afrique du nord et Italie ; - Forte hausse attendue du dividende servi au titre de 2014 ; - Retour des spéculations sur un rapprochement avec Veolia, renforcées par le remaniement du capital en 2013, détenu par GDF-Suez (35,68 % des titres), suivi par GBL-Groupe Bruxelles Lambert (7,20 %), la Caisse des dépôts et consignations (2 %) et, à hauteur de moins de 2 % chacun, Areva, CNP Assurances et Sofina.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/