LEGRAND: légère hausse du bénéfice net, objectifs confirmés

31/07/2014 - 09:47 - Option Finance

(AOF) - Legrand a dévoilé, avant bourse, un bénéfice net en légère hausse de 0,6% à 271,5 millions d'euros au titre du premier semestre. Le fabricant de matériel électrique a enregistré un résultat opérationnel ajusté de 453,3 millions d'euros sur la période contre 457,5 l'année dernière à pareille époque. Le résultat opérationnel est également en recul à 43,4 millions d'euros contre 442,1 il y a un an. Le montant la trésorerie (cash flow) s'élève à 183,9 millions d'euros contre 164,7 millions l'année dernière. En outre Legrand, a annoncé un chiffre d'affaires en recul de 1,3% à 2,2 milliards d'euros, pénalisé par les changes. Mais le groupe souligne que celui-ci, hors effets de changes, s'apprécie de 3,9%. Les nouvelles activités liées notamment à l'efficacité énergétique et aux infrastructures numériques progressent également fortement, "de près de 5%", a indiqué Gilles Schnepp, le PDG du groupe. En revanche, les ventes en France et en Italie cèdent du terrain avec des reculs respectifs de 2% et 5,6%. S'agissant des perspectives sur l'exercice en cours, Legrand a confirmé ses objectifs et vise une évolution organique de ses ventes comprise entre 0% et 3%, et une marge opérationnelle ajustée avant prise en compte des acquisitions entre 19,8% et 20,2%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'équipement électrique basse tension pour le bâtiment, avec 6 % des parts d'un marché très fragmenté ; - Portefeuille complet, organisé en quatre divisions, le contrôle et la commande , le management du câble, la distribution d'énergie et le VDI/Dataco, les 2/3 des ventes provenant de produits n°1 ou 2 sur leurs marchés ; - Chiffre d'affaires bien réparti entre l'Europe (50 %, dont 21 % pour la France et 11 % pour l'Italie), l'Amérique du Nord (17 %) et le reste du monde (33 %) ; - Stratégie de croissance externe dans les marchés des particuliers et de la construction commerciale, et dans la rénovation, aux dépens de l'industrie, ce qui limite la dépendance aux cycles économiques ; - Développement sur le marché en pleine croissance de la domotique : équipements plus sophistiqués, plus esthétiques, et donc à plus forte valeur ajoutée et à plus forte rentabilité ; - Capacité à maintenir ses marges -portées au niveau record de 20,4 % au premier trimestre 2014 - malgré le recul des ventes grâce à une politique d'innovation générant un fort pouvoir de prix ; - Redressement de la situation financière salué par les agences de notation ; - Distribution aux actionnaires élevée avec un taux de 52,5 %.

Les points faibles de la valeur

- Forte exposition au ralentissement économique en Europe, notamment sur ses deux premiers marchés européens, la France et l'Italie (pays contributeurs à la moitié du bénéfice d'exploitation), compensé par les hausses des ventes en Amérique du nord, en Chine, en Inde et au Moyen-Orient ; - 60 % des ventes réalisées dans le non-résidentiel, segment profitant plus tardivement de la reprise économique que le résidentiel ; - Forte sensibilité à la cherté de l'euro par rapport aux autres monnaies, malgré l'équilibre entre les ventes et les coûts en monnaie locale ; - Taux d'imposition réel supérieur à celui de ses concurrents, tels Schneider ou Assa Abloy's ; - Cherté de la valeur, avec un cours à ses plus hauts historiques, à plus de deux fois le prix d'introduction en 2006.

Comment suivre la valeur

- Risque de difficultés à maintenir une rentabilité élevée avec une faible croissance organique des ventes ; - Croissance externe maintenue, ciblant les sociétés leaders sur leur marché dans les économies émergentes, avec une enveloppe maintenue entre 300 et 500 millions d'euros par an ; - Evolution des parts de marché dans le golfe persique et en Arabie saoudite où le groupe, numéro un de l'appareillage, poursuit ses acquisitions ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une croissance des ventes comprise entre 0 et 3 % et d'une marge opérationnelle entre 19,8 et 20,2 % ; - Flottant accru (90,7 %) suite à la sortie définitive de KKR et partielle de Wendel (5,5 % du capital). Rumeurs récurrentes sur d'autres évolutions du capital renforcées par l'offre de Schneider sur Invensys.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les perspectives sont bonnes pour le secteur en 2014. Une croissance mondiale plus soutenue et une stabilisation des taux de changes devraient améliorer les performances des acteurs. Les tendances de long terme, qui impliquent urbanisation et émergence d'une classe moyenne dans les nouvelles économies, sont bénéfiques à l'industrie. Les professionnels de la machine-outil française misent sur l'innovation pour se relancer, comme le souligne la bonne résistance des machines sur mesure, dont la production s'exporte à 60%. Parmi les professionnels du puissant secteur allemand de la machine-outil, l'heure est également à l'optimisme. Après une année 2013 stable, le secteur table sur un rebond de la production de 3% cette année, qui devrait lui permettre de réaliser un chiffre d'affaires historique de 203 milliards d'euros l'an prochain. Suite à cette progression le secteur pourrait compter plus d'un million de salariés en Allemagne. FTB/ACT/