JCDECAUX dévisse après ses résultats semestriels

31/07/2014 - 10:06 - Option Finance

(AOF) - JCDecaux (-6,51% à 25,915 euros) accuse la plus forte baisse du SBF 120 après la publications de résultats en repli au titre de son premier semestre 2014. Le spécialiste de la communication extérieure a affiché un résultat net part du groupe avant charges de dépréciation en baisse de 9,9% à 79,1 millions d'euros. Le résultat d'exploitation ajusté avant charges de dépréciation a, lui, cédé 6% à 131,1 millions d'euros. Enfin le chiffre d'affaires de JCDecaux a grimpé de 3,3% sur la période, à 1,305 milliard d'euros. En termes organiques, la croissance de l'activité a atteint 4%, et 5,3% sur le seul deuxième trimestre, précise le communiqué. Sans doute en raison d'un marché publicitaire en berne, l'activité d'affichage est la seule à avoir affiché un repli (-4,2% en données organiques au premier semestre, -1% sur le seul deuxième trimestre) alors que le mobilier urbain (+4,6%) et le transport (+7,2%) ont brillé sur 6 mois. Par zone, seule l'Amérique du nord a accusé un repli de son chiffre d'affaires (-11% en publié, -7% en organique). En termes de perspectives, JCDecaux dit tabler sur une croissance organique de son chiffre d'affaires ajusté au troisième trimestre, mais légèrement inférieure à celle des six premier mois de l'année.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la communication externe présent dans une soixantaine de pays avec un part de marché supérieure à 10 %, inventeur du concept du Mobilier urbain et diversifié dans la publicité dans les transports et par affichage; - Implantation véritablement mondiale, 32 % de l'activité provenant des pays émergents ; - Contrats de long terme (15 ans en moyenne) assurant des revenus récurrents ; - Hausse structurelle de la communication extérieure tirée par l'urbanisation et la mobilité croissante de la population mondiale, d'où une croissance organique du chiffre d'affaires du groupe supérieure de 0,7 % par an à celle du marché publicitaire mondial durant les dix dernières années ; - Montée en puissance dans les aéroports et dans les gares/métros avec une stratégie de " premiumisation " des espaces publicitaires et de monétisation d'une audience captive (notamment dans les aéroports) ; - Acquisition, en 2014, de l'espagnol Cemusa, présent à New York, au Brésil, à Lisbonne et dans 41 aéroports espagnols ainsi que du mexicain Eumex, qui donne au groupe le rang de leader en Amérique latine ; - Absence totale de dette à fin 2013 permettant de jouer le rôle de consolidateur dans le secteur.

Les points faibles de la valeur

- Faibles perspectives de croissance à court terme en raison d'une surexposition à l'Europe (encore plus de la moitié des ventes) ; - Pression concurrentielle élevée pour la branche affichage), d'où des dépréciations pour la division affichage qui ont pesé sur le résultat 2013 ; - Rentabilité de l'activité transport nettement inférieure à la moyenne du groupe ; - Publicité extérieure davantage encadrée par la loi en France ; - Valeur chère en Bourse, proche de ses plus hauts de 5 ans.

Comment suivre la valeur

- Valeur traditionnellement défensive au sein du secteur publicitaire mais dont le chiffre d'affaires commence à être affecté par la déprime en Europe ; - Activité sensible au dynamisme du transport aérien ; - Réalisation des ambitions 2016 d'un chiffre d'affaires réalisé à 35-40 % dans les pays émergents ; - Valorisation boursière liée aux annonces d'attribution de contrats dans les grandes villes, aux opérations de croissance externe aux Etats-Unis par le biais de la co-entreprise avec CBS Outdoor ou dans les pays émergents (30 % dans le Russ Outdoor en début 2013) ; - Evolution du plan de croissance aux Etats-Unis et rumeurs de rapprochement avec l'américain CBS Outdoors ; - Impact sur la croissance des récents contrats - Sao Paulo, Chicago, Boston, aéroport de Dubaï, abribus parisiens, Los Angeles... ; - Objectif, pour le 2ème trimestre 2014, d'un chiffre d'affaires en hausse supérieure à celle du 1er trimestre ; - Groupe à caractère familial, la holding JCDecaux détenant 70,23 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/