EUTELSAT : Ebitda en hausse de 3,8% sur l'exercice 2013-2014

31/07/2014 - 11:59 - Option Finance

(AOF) - Eutelsat a réalisé sur l'exercice 2013-2014, clos fin juin, un résultat net part du groupe de 303,2 millions d'euros, en recul de 14,6%, et un Ebitda de 1,033 milliard d'euros, en hausse de 3,8%. Sur la base d'un chiffre d'affaires en croissance de 5% à 1,35 milliard d'euros, l'opérateur de satellites a affiché une marge d'Ebitda de 76,7%, en retrait de 90 points de base. A taux de change constant et hors contribution de Satmex et revenus non récurrents, le chiffre d'affaires est en hausse de 2,6%, en ligne avec les objectifs. Satmex, consolidé à compter du 1er janvier 2014, a contribué à hauteur de 52,6 millions d'euros au chiffre d'affaires. " Notre carnet de commandes s'établit à un niveau record de 6,4 milliards d'euros, confirmant ainsi les tendances positives de long terme sur nos marchés, y compris sur nos marchés les plus récents ", a souligné Michel de Rosen, Président-directeur général d'Eutelsat Communications. Le 30 juillet 2014, le Conseil d'administration a décidé de soumettre à l'approbation de l'Assemblée générale annuelle des actionnaires du 7 novembre 2014 la distribution d'un dividende de 1,03 euro par action, contre 1,08 euro au titre de l'exercice 2012-2013. Il représente un taux de distribution du résultat net attribuable au Groupe de 75% (contre 67% pour l'exercice précédent), au plus haut de la fourchette de 65% à 75% définie par le groupe. S'agissant de ses perspectives, l'opérateur de satellites maintient son objectif d'une marge d'Ebitda au-dessus de 76,5% pour chaque exercice jusqu'au 30 juin 2017. Sur la base du calendrier de déploiement des satellites en cours d'approvisionnement, le groupe vise par ailleurs une croissance organique d'environ 4% pour l'exercice en cours par rapport à un chiffre d'affaires 2013-2014 proforma. Avec le déploiement de capacités additionnelles, le chiffre d'affaires devrait ensuite progresser de plus de 5% en moyenne sur les deux exercices courant jusqu'au 30 juin 2017. Eutelsat entend poursuivre une politique d'investissement ciblée sur les régions de plus forte croissance d'Amérique latine, de Russie, du Moyen-Orient, d'Afrique et d'Asie Pacifique. Il investira un montant annuel moyen de 500 millions d'euros pour chacun des trois exercices d'ici le 30 juin 2017. Le groupe a enfin confirmé sa volonté d'associer ses actionnaires aux fruits de la croissance avec un ratio de distribution annuel compris entre 65% et 75% de son résultat net attribuable au groupe sur les trois exercices courant jusqu'au 30 juin 2017.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader européen de l'industrie des satellites avec une part de marché de 30 % en Europe (y compris Europe centrale), présent à 68 % dans les applications vidéo et à 20 % dans les services de données ; - Activité fondée sur des contrats à long terme, de 1 à 15 ans (durée de vie d'un satellite) offrant une bonne visibilité du carnet de commandes, à des niveaux records (4,1 ans de chiffre d'affaires) ; - Fidélité des groupes de télévision -plus de 5 000 chaînes diffusées- à un opérateur de satellites en raison du coût de réorientation des antennes paraboliques des clients vers une nouvelle position orbitale ; - Implantation dans les zones dynamiques : Europe Centrale, Balkans, Russie, Afrique du Nord, Moyen-Orient et Mexique ; - Perspectives encourageantes dans la télévision 3D et le très haut débit (technologies nécessitant davantage de capacités satellitaires) entraînant une extension des lancements dans les prochaines années ; - Levée des doutes sur les perspectives du satellite KA-SAT, porté par les contributions de l'Ukraine, la Russie, la France et l'Espagne et par un panel élargi d'applications, ainsi que sur le litige avec SES sur la position 28,5° ; - Politique de distribution de plus de 65 %.

Les points faibles de la valeur

- Forte exigence historique des investisseurs sur les perspectives de croissance depuis l'alerte sur résultats de mai 2012 et celle, un an plus tard, sur le chiffre d'affaires ; - Absence du créneau de la capacité incrémentale en vidéo jusqu'en 2015 ; - Dans la division données, concurrence des réseaux terrestres optiques et surcapacité en Afrique ; - Difficultés financières de certains clients (Afrique, Moyen-Orient) et dépendance aux budgets de la défense américaine (11 % du chiffre d'affaires) ; - Irrégularités dans la croissance bénéficiaire, du fait du manque de visibilité sur les dépréciations (lancements et fermetures de satellites) et de la sensibilité aux taux de change ; - Profil de croissance ralenti en 2014, malgré l'optimisme des dirigeants pour la fin de l'exercice, avec l'entrée en service du satellite Express-AT1 ; - Offensive de la concurrence en Afrique, de la part des autres opérateurs satellitaires et des spécialistes de la fibre.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance remis en cause par les avertissements de mai 2012 et mai 2013 ; - Risques à terme avec le lancement prochain d'une TV connectée par Apple, Yahoo et Google et avec la diffusion de l'iTV qui menace le modèle économique des chaînes payantes, principales clientes des opérateurs satellitaires ; - Rumeurs d'une offre de rachat sur Optus Sat, filiale australienne de Singapore Telecommunications ; - Atteinte de l'objectif 2013-2014 d'un chiffre d'affaires en hausse de plus de 2,5 %, d'une marge d'EBITDA autour de 77 %, et cela jusqu'à l'exercice 2015-2016 ; - Exercice décalé clos le 30 juin ; - Valeur non opéable (25,6 % des titres au Fonds stratégique d'investissement), dont la valorisation est freinée par l'éventuel désengagement total d'Abertis (encore 5 ,6 % du capital) derrière China Investment Capital (19,4 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Le défi du numérique reste à relever car les acteurs de la presse recherchent un modèle pérenne et rentable. Le modèle du " paywall " séduit nombre de journaux au niveau mondial. Avec ce modèle, le lecteur consulte chaque mois gratuitement un nombre limité d'articles (une dizaine en général) et, doit s'abonner pour en consulter davantage. En France le quotidien " les Echos " par exemple a adopté cette formule. La migration vers la technologie du numérique demande l'évolution des contenus eux-mêmes. Parmi les grandes tendances qui se dessinent pour 2014 se trouve la demande des lecteurs pour des journaux qui allient l'écrit et la vidéo. Cela requiert de nouvelles compétences de la part des intervenants. FTB/ACT/