NATIXIS : nette amélioration des résultats au deuxième trimestre

31/07/2014 - 18:10 - Option Finance

(AOF) - Natixis réalisé au deuxième trimestre un résultat net part du groupe en hausse de 22% à 340 millions d'euros, en pro forma et hors éléments non-récurrents. La banque précise que la réévaluation de sa dette senior a eu un impact négatif de 29 millions d'euros contre - 20 millions un an plus tôt à la même époque. Les éléments exceptionnels ont, eux, eu un impact positif de 22 millions alors qu'il était nul au deuxième trimestre 2013. Le résultat brut d'exploitation a, lui, progressé de 23% à 684 millions d'euros grâce notamment à une réduction du coût du risque de 15% à - 82 millions d'euros. Dans le même temps, son produit net bancaire a augmenté de 9% à 2,024 milliards d'euros, dont 1,822 milliard (+16%) pour ses métiers coeurs. Commentant ces résultats, Laurent Mignon, Directeur général de Natixis, a déclaré : " Les bonnes performances commerciales de nos métiers coeurs et l'amélioration continue de notre efficacité opérationnelle génèrent des résultats qui nous situent en avance sur le rythme de notre plan stratégique. " Natixis a précisé que la fermeture de la GAPC (la structure de cantonnement où ses actifs " toxiques " étaient logés) a été réalisée fin juin, en ligne avec l'objectif annoncé il y a un an. Concernant sa solidité financière, Natixis a annoncé un ratio de fonds propres durs de 11,2% selon Bâle 3, en progression de 55 point de base par rapport à fin mars.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque de financement, de gestion et de services financiers du groupe Banques Populaires-Caisses d'épargne, deuxième acteur bancaire français ; - Réforme culturelle profonde accomplie : une des valeurs bancaires les plus attractives dans la catégorie " Tier 2 " selon les analystes et non exposée aux risques d'amendes aux Etats-Unis ; - Un des profils de risque les plus faibles avec une faible exposition aux risques souverains et la quasi-absence d'implantation dans les pays de la périphérie de la zone Euro ; - Refinancement assuré essentiellement par sa maison-mère BPCE (l'une des rares banques à avoir décliné la seconde tranche du LTRO de la banque centrale européenne et la première en France à être revenue sur le marché des financements non sécurisés) ; - Remontée du ROE à près de 9 % à fin 2013, notamment grâce à la croissance de la gestion d'actifs, bien margée ; - Rendement élevé, sécurisé par l'engagement sur un taux de distribution de 50 % des bénéfices.

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs particuliers suite à la débâcle boursière depuis l'introduction en 2007 ; - Lente mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles Bâle 3, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 10,4 % ; - Incertitudes sur l'activité assurance-vie et santé, qui ne sera plus assurée par CNP Assurances mais par BPCE Assurances, acquise début 2014 ; - Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général.

Comment suivre la valeur ?

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Avancées du plan stratégique 2014-2017, présenté en novembre 2013 : internationalisation des métiers (plus de 50 % du PNB), optimisation des process et gestion dynamique de l'allocation de capital, afin de parvenir en 2017 à un produit net bancaire de 8 Mds et à un ROE entre 11,5 et 13 % ; - Poursuite de la bonne performance commerciale de la gestion d'actifs aux Etats-Unis ; - Succès de l'introduction de Coface, filiale d'assurance-crédit dont le contrôle reviendra à 48,5 % ; - Valeur peu chère mais non opéable, BPCE (Banques populaires-Caisses d'épargne) détenant 72,3 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

S&P relativise la solidité financière des banques françaises. Si elle est supérieure à celle des banques d'Europe du Sud, elle demeure derrière celles des pays d'Europe du Nord. Toutes les banques sont engagées dans la bataille digitale, à travers leurs banques en ligne, pour tirer la croissance dans les années à venir. La majorité des banques françaises mise également sur les marchés émergents. La Société Générale veut poursuivre son développement en Europe de l'Est et en Afrique. BNP Paribas va accélérer son expansion en Asie-Pacifique, en particulier en Chine, mais aussi en Turquie et en Europe centrale. Quant au groupe BPCE, il souhaite se développer en Afrique subsaharienne. En revanche le Crédit Agricole, va poursuivre son recentrage sur sa banque de proximité en France suite à ses mésaventures en Grèce. FTB/ACT/