GDF SUEZ : Résultat net en forte hausse au premier semestre

31/07/2014 - 18:25 - Option Finance

(AOF) - GDF Suez a enregistré un résultat net récurrent part du groupe en baisse de 12,6% à 2,1 milliards d'euros au titre du premier semestre et un Ebitda également en recul de 14,2% à 6,6 milliards. Le résultat net part du groupe d'énergie, freiné par des dépréciations au premier semestre 2013, bondit de 51,2% à 2,6 milliards d'euros. Le cash flow s'affiche en hausse de 12,1% à 5,6 milliards d'euros ce qui permet, de facto, de voir la dette nette se réduire à 26 milliards d'euros. En outre, le chiffre d'affaires se replie de 6,3% à 39,4 milliards d'euros sur la période. Des performances contrastées, essentiellement dues selon le groupe par un marché de l'électricité toujours déprimé en Europe, mais également par l'arrêt de deux réacteurs nucléaires en Belgique. S'agissant des perspectives sur l'exercice en cours, GDF Suez confirme sa guidance de résultat net récurrent part du groupe, compris entre 3,3 et 3,7 milliards d'euros, à climat moyen sur l'ensemble de l'année, hors impact du non fonctionnement des centrales Doel 3 et Tihange 2 sur le deuxième semestre. GDF Suez réitère également ses objectifs en matière d'investissement net compris entre 6 et 8 milliards d'euros ainsi qu'un ratio dette nette sur Ebitda inférieur ou égal à 2,5. Enfin le groupe prévoit d'ajuster " ultérieurement " son objectif 2014 de résultat net récurrent.

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Les points forts de la valeur

- Premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d'efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l'environnement ; - Montée en puissance des activités à l'international -Amérique du Nord (5,5 %), Asie-Moyen Orient et Océanie (9,8 %)- la France restant le premier marché du groupe (38,5 %), devant la Belgique (11,4 %) et le reste de l'Europe (29,1 %) ; - Au-delà des branches énergie Europe (53 %) et International (19 %), croissance des divisions global Gaz et GNL (7 %), services à l'énergie et l'environnement (18 %) et infrastructures, à la rentabilité opérationnelle très supérieure à celle de la production pure d'énergie ; - Stratégie désormais fondée sur la transition énergétique en Europe, les services à l'énergie et les grandes infrastructures gazières hors d'Europe (Japon et émergents) ; - Réduction drastique de la dette en 2013.

Les points faibles de la valeur

- Pression fiscale et réglementaire accrue et conditions de marché difficiles en Europe, premier marché du groupe avec 80 % du chiffre d'affaires, devant l'Asie-Pacifique (9 %), et les deux Amérique (5,5 %) ; - Faible lisibilité sur les tarifs de gaz, sujets aux décisions de l'Etat français, actionnaire à hauteur de 36 %, qui prévoit un élargissement des tarifs sociaux ; - Sensibilité aux décisions politiques en Belgique (10 % de l'EBITDA) où la nouvelle taxe sur le nucléaire représentera environ 250 millions d'euros par an et où montent les spéculations sur un redressement fiscal ; - Retard dans le nucléaire par rapport à EDF, où la fermeture des réacteurs belges Doel 3 et Tihange 2 a pesé sur la rentabilité avant une autorisation de redémarrage à partir de juin 2013 ; - Prévisions par les analystes de résultats 2014 inférieurs à ceux de 2013 du fait du réchauffement en Europe et au Brésil et de l'impact de la cherté de l'euro ; - Spéculations insistantes sur le lancement d'obligations convertibles -qui dilueraient le bénéfice par action- et sur un recul du dividende versé au titre de 2013.

Comment suivre la valeur

- Secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt et aux décisions politiques ; - Performances financières liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - Evolution de la politique européenne sur la mise en place de mécanismes de capacités garantissant la sécurité d'approvisionnement et d'un marché fiable du CO2 ; - Exécution du plan d'actions Perform 2015 : d'une part 11 Mds de cessions d'actifs matures en Europe, entre 2013 et 2014 ; d'autre part, 7 à 8 Mds d'investissements bruts annuels sur 2013-2015 (centrale hydro-électrique de Jirau et exploration de gaz naturel au Brésil, usine méthanière en Louisiane, contrats dans le gaz en Chine...) ; - Accroissement du portefeuille de GNL (20 Mt attendues en 2017 contre 16 Mt vendues en 2013) dont le groupe est 3ème fournisseur mondial ; [-86]ª- Rumeurs de cession partielle de la position dans Suez Environnement, détenu à 36 % ; - Valeur non opéable, car contrôlée à 36,7 % par l'Etat français, et dont le capital évoluera : vers un désengagement total, en 2017, de GBL (groupe Albert Frère, actionnaire à 2,4 %) et vers un désengagement partiel de l'Etat français, repoussé pour cause de " cours pas suffisamment élevés ".

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/