LAGARDERE, pénalisé par une base de comparaison élevée, réitère sa prévision pour 2014

31/07/2014 - 18:42 - Option Finance

(AOF) - Les résultats du groupe Lagardère sont globalement ressortis en baisse au premier semestre, notamment en raison d'une base de comparaison élevée un an plus tôt. Au premier semestre 2013, le groupe de médias avait enregistré un produit exceptionnel de 1,489 milliard d'euros qui avait dopé les résultats. A fin juin 2014, le groupe accuse une perte nette part du groupe de 33 millions d'euros, contre un bénéfice de 1,483 milliard un an plus tôt. Le résultat avant impôts est positif mais plafonne à 29 millions d'euros, contre 1,537 milliard il y a un an. Le résultat opérationnel est, lui, en hausse de 7,6% à 113 millions d'euros. Enfin, le chiffre d'affaires a reculé de 1,2% à 3,36 milliards d'euros. Sur le seul deuxième trimestre, il a crû de 3,3% à 1,84 milliard. Le deuxième trimestre marque un retour à la croissance, explique Lagardère. Suite à ces résultats, le groupe a réitéré son objectif de croissance de 0 à 5% à taux de change constants de son résultat opérationnel Media pour 20143, comme annoncé en mars.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Holding diversifiée intervenant dans les médias (division Active pour la presse et l'audiovisuel - Elle, le JDD, Paris Match, Télé7jours, Europe 1, - et Lagardère Entertainment pour la production audiovisuelle), dans la distribution (Services : réseaux de librairies et de presse, notamment dans les aéroports) et dans l'édition (Publishing : marques Stock, Grasset, Astérix, Anaya, troisième mondial), ainsi que dans la gestion des droits sportifs (Unlimited) ; - Profil désormais proche d'un pure player des médias, avec quatre branches d'activités détenues à 100% (54 % pour Services, 26 % pour Publishing, 7 % pour Unlimited et 5 % pour Active) ; - Bonne tenue de la division Publishing, tirée par la littérature générale en France et aux Etats-Unis et des activités de production télévisuelle, renforcées par le rachat de Réservoir Prod ; - Réussite de la diversification dans la distribution dans les aéroports, qui compense le recul continu de la distribution presse ; - Très bonne situation financière après les cessions dans EADS, Canal+France et Amaury ; - Distribution exceptionnelle en 2014 après la cession de la position dans Canal+France.

Les points faibles de la valeur

- Forte décote en Bourse en raison du maintien de participations minoritaires et du manque de visibilité sur la cession de ses activités jugées non stratégiques ; - Taille européenne encore insuffisante dans la production audiovisuelle, malgré un rang de leader en France dans le métier des séries, fictions et émissions de flux ; - Encore un manque de crédibilité de la branche Sports (Unlimited) depuis sa création en 2007, malgré d'importants investissements par acquisitions ; - Dans la division Publishing, bras de fer avec Amazon pour la distribution des livres aux Etats-Unis ; - Pertes structurelles des parts de marché des magazines face aux autres médias et baisse de leurs recettes publicitaires.

Comment suivre la valeur

- Exécution du plan stratégique 2014-2018 - croissance organique de 3 %, grâce au renouvellement des programmes scolaires en France, et au potentiel du réseau aéroportuaire, - croissance annuelle de 5 % en moyenne du bénéfice opérationnel, - acquisitions pour un montant total de 500 M, dont la moitié dans la distribution dans les aéroports, le reste dans la production audiovisuelle et le publishing ; - A suivre les actions de l'investisseur activiste américain Guy Wyser-Pratte (0,53% du capital depuis 2010) : volonté de se faire élire au conseil d'administration pour faire évoluer la stratégie, la gouvernance et le statut de commandite par actions de l'intérieur ; - Conditions financières de la vente, en avril 2014, d'une dizaine de magazines français et de celle à venir des réseaux de distribution hors France et Etats-Unis ; - Atteinte, en 2014, d'un bénéfice opérationnel pour la division Sport ; - Réalisation de l'objectif d'une hausse de 0 à 5 % du résultat opérationnel 2014 ; - Aucun caractère spéculatif en raison du statut de commandite par action (OPA impossible).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Le défi du numérique reste à relever car les acteurs de la presse recherchent un modèle pérenne et rentable. Le modèle du " paywall " séduit nombre de journaux au niveau mondial. Avec ce modèle, le lecteur consulte chaque mois gratuitement un nombre limité d'articles (une dizaine en général) et, doit s'abonner pour en consulter davantage. En France le quotidien " les Echos " par exemple a adopté cette formule. La migration vers la technologie du numérique demande l'évolution des contenus eux-mêmes. Parmi les grandes tendances qui se dessinent pour 2014 se trouve la demande des lecteurs pour des journaux qui allient l'écrit et la vidéo. Cela requiert de nouvelles compétences de la part des intervenants. FTB/ACT/