SOCIETE GENERALE : la banque de détail flanche, le PNB des grands comptes progressent

01/08/2014 - 09:12 - Option Finance

(AOF) - Société Générale a publié vendredi avant le début de la séance des résultats globalement en repli au titre de son deuxième trimestre. La banque française a vu son résultat net part du groupe comptable progresser de 7,8% à 1,03 milliard d'euros, tandis que son résultat d'exploitation a cédé 5,9% sur la période, à 1,244 milliard. Le résultat brut d'exploitation a lui aussi nettement reculé, de 13,5% à 1,996 milliard. Enfin, le produit net bancaire de SocGen a perdu 3,7% à 5,893 milliards d'euros. Le groupe financier évoque un environnement économique " contrasté ". La banque de détail en France a vu son produit net bancaire céder 2,5% à 2,066 milliards d'euros. A l'international, il a perdu 2,1% à 1,889 milliard. De son côté, le produit net bancaire de la banque de grande clientèle et les solutions aux investisseurs a bondit de 9,7% à 2,295 milliards d'euros. En termes de perspectives, Société Générale a confirmé son ambition de faire croître le groupe et sa rentabilité.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque universelle opérant dans la banque de détail, en France (numéro 3) et en Europe de l'est essentiellement, ainsi que dans la banque de financement ; - Positions de leader sur des segments en croissance comme les dérivés actions, les produits structurés et la gestion passive et amélioration des performances dans la Banque d'investissement grâce au contrôle des coûts et à la division " fixed income " ; - Recentrage sur la banque de détail (les 2/3 des revenus) et sur la banque de financement et d'investissement dont la rentabilité s'est redressée tout au long de 2013 ; - Précisions sur le " Plan Ambition SG 2015 " de simplification de l'organisation autour des métiers coeur et de renforcement des synergies de revenus et de coûts : 900 millions d'euros d'économies à venir sur 2013-2015 et retour à un ROE de 10 % d'ici 2 ans ; - Remontée du ratio de "Common Equity Tier One" à 11,3 % à fin 2013, au-dessus des 9 % exigé par Bâle 3 et, pour le ratio de levier (bilan rapporté aux fonds propres), à 3,5 %, au-delà des 3 % requis ; - Reprise du service du dividende au titre de 2013.

Les points faibles de la valeur

- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Interrogations persistantes sur le modèle de la banque d'investissement qui devra être révisé en fonction des nouvelles contraintes réglementaires ; - Forte présence en Europe de l'Est, notamment en Russie où la banque a passé des dépréciations au premier trimestre 2014 ; - Risque de poursuite par l'Etat de New York pour manipulations sur le marché des changes ; - Incertitudes sur la stratégie à long terme de banque en ligne après l'OPA sur la filiale Boursorama, dont le résultat devrait être " proche de zéro " en 2014 ; - Décote boursière par rapport à ses pairs.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan Ambition SG 2016 " : résultat opérationnel supérieur à 10 %, croissance des revenus de 3 % par an, taux de distribution porté à 50 % dès 2015 et bénéfice par action de 6 euros ; - Valeur considérée comme " en retournement " par les analystes ; - Capital éclaté dont les salariés sont les premiers actionnaires avec 7,61 % des actions et 12,47 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

S&P relativise la solidité financière des banques françaises. Si elle est supérieure à celle des banques d'Europe du Sud, elle demeure derrière celles des pays d'Europe du Nord. Toutes les banques sont engagées dans la bataille digitale, à travers leurs banques en ligne, pour tirer la croissance dans les années à venir. La majorité des banques françaises mise également sur les marchés émergents. La Société Générale veut poursuivre son développement en Europe de l'Est et en Afrique. BNP Paribas va accélérer son expansion en Asie-Pacifique, en particulier en Chine, mais aussi en Turquie et en Europe centrale. Quant au groupe BPCE, il souhaite se développer en Afrique subsaharienne. En revanche le Crédit Agricole, va poursuivre son recentrage sur sa banque de proximité en France suite à ses mésaventures en Grèce. FTB/ACT/