SCHNEIDER ELECTRIC : acquisition en Turquie

13/08/2014 - 08:13 - Option Finance

(AOF) - Schneider Electric SE a annoncé mardi soir la signature d'un accord pour l'acquisition de Günsan Elektrik, deuxième acteur sur le marché de l'appareillage électrique pour les bâtiments résidentiels et non-résidentiels en Turquie. Basé à Istanbul et comptant plus de 300 collaborateurs, Günsan Elektrik est spécialisé dans l'appareillage électrique. Son offre étendue comprend notamment des interrupteurs, de l'appareillage ultra terminal, des disjoncteurs miniatures et des boîtes à fusibles. Le montant de cette acquisition n'a pas été précisé. Günsan Elektrik a généré un chiffre d'affaires de 100 millions de livres turques (environ 35 millions d'euros) en 2013, et une marge d'EBITA légèrement au-dessus de celle de l'activité Buildings & Partner du Groupe, précise Schneider dans son communiqué. Günsan Elektrik fera bénéficier Schneider Electric d'une marque forte, d'un réseau diffus de distributeurs locaux et d'une base de production compétitive en Turquie. Grâce à son offre forte de produits " milieu de gamme ", l'entreprise renforcera les offres premium du Groupe. Cette acquisition, encore sujette à l'approbation des autorités réglementaires, devrait avoir un impact relutif sur le bénéfice par action du Groupe dès la première année et répondre aux critères de Retour sur Capitaux Employés fixés par Schneider Electric à la fin de la troisième année.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des équipements pour la gestion de l'énergie, organisé en 5 grands métiers : les solutions et services (43 % des ventes), les infrastructures de distribution de l'électricité (27 %), l'industrie (17 %), les data centers (14 %) et la construction (7 %) ; - Implantation géographique équilibrée entre l'Europe (23 %), l'Amérique du Nord (23 %), l'Asie-Pacifique (28 %) et le reste du monde ; - Positionnement sur les thématiques énergétiques porteuses : efficacité énergétique, smart grids, intégration des énergies renouvelables, électrification/urbanisation des zones émergentes, modernisation des réseaux... ; - Innovation produit et amélioration opérationnelle au coeur de la stratégie ; - Situation financière encore assainie par les politiques de réduction de coûts ; - Acquisition du britannique Invensys, qui sera relutive sur le bénéfice par action dès 2014 et renforcera les positions du groupe dans les logiciels et les automatismes ; - Visibilité boursière accrue après l'intégration dans l'indice Stoxx Europe 50, en mars 2013.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité structurelle sur les perspectives de croissance en raison d'un cycle d'activité court ; - Forte sensibilité à la cherté de l'euro, notamment par rapport aux devises émergentes d'Asie-Pacifique, qui a entraîné un avertissement sur chiffre d'affaires et résultat 2013 ; - Marchés de la construction, notamment non résidentielle, et de l'investissement industriel toujours en berne en Europe ; - Inquiétudes confirmées sur un ralentissement du marché de la construction en Chine (13 % des ventes) et risques d'un éclatement de la bulle immobilière ; - Secteur de la gestion de l'énergie peu connu du grand public : métiers difficiles à appréhender pour les investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du marché immobilier, notamment européen et chinois ; - Poursuite des réductions de coûts (- 8 % entre 2012 et 2014), dans la production et dans les fonctions support, organisées dans le plan stratégique " Connect ", déjà réalisé à 60 % ; - Accélération des activités de services qui pèsent 10 % du chiffre d'affaires du groupe ; - Vers une cession de l'activité CST de capteurs sur mesure ; - Réalisation des objectifs 2014, soit une " croissance modérée à un chiffre " pour le chiffre d'affaires, une hausse inférieure à 1 % pour la marge opérationnelle et une forte hausse, non chiffrée, du bénéfice par action ; - Capital éclaté mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des dépôts (3,7 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les perspectives sont bonnes pour le secteur en 2014. Une croissance mondiale plus soutenue et une stabilisation des taux de changes devraient améliorer les performances des acteurs. Les tendances de long terme, qui impliquent urbanisation et émergence d'une classe moyenne dans les nouvelles économies, sont bénéfiques à l'industrie. Les professionnels de la machine-outil française misent sur l'innovation pour se relancer, comme le souligne la bonne résistance des machines sur mesure, dont la production s'exporte à 60%. Parmi les professionnels du puissant secteur allemand de la machine-outil, l'heure est également à l'optimisme. Après une année 2013 stable, le secteur table sur un rebond de la production de 3% cette année, qui devrait lui permettre de réaliser un chiffre d'affaires historique de 203 milliards d'euros l'an prochain. Suite à cette progression le secteur pourrait compter plus d'un million de salariés en Allemagne. FTB/ACT/