AB SCIENCE réaffirme la non carcinogénicité pour l'homme de son médicament phare

13/08/2014 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - AB Science a tenu a réaffirmé dans un communiqué, après la réaction négative du marché à ce sujet, que le mastinib, inhibiteur de tyrosine kinase, administré par voie orale, bloquant une cible cellulaire et jouant "un rôle clé" dans le traitement de certains cancers, n' était absolument pas cancérigène pour l'homme. Le laboratoire pharmaceutique souligne que les données recueillies à ce jour sur plus de 1600 patients qui ont reçu du masitinib, certains depuis plus de 7 ans, ne montrent aucun signe de cancer secondaire. AB Sciences réagit ainsi au compte-rendu de la Commission française d`évaluation initiale des produits de santé qui signale, en outre, que ce médicament phare du laboratoire pourrait être cancérigène dans la mesure où, comme il est stipulé dans le rapport, "les animaux peuvent développer des tumeurs spontanées". Une assertion battue en brèche par AB Science qui signale que les données chez leur sujet d'étude, en l'occurrence le rongeur, sont générées à plus forte dose, de 80 à 160 fois supérieur à la dose donnée chez l'homme et ne sont, de facto, pas transposables à l'homme. Le laboratoire ajoute que ces données animales ont été communiquées il y a cinq ans à toutes les agences qui les ont validées et ne constituent pas un fait nouveau. AB Science rappelé, enfin, que le programme de non-oncologie du masitinib est bien en cours et sera mené à son terme.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Société biopharmaceutique intégrée développant des thérapies ciblées sur le cancer, les maladies inflammatoires et les maladies du système nerveux central ; - Stratégie créatrice de valeur permettant de conserver l'intégralité des revenus d'exploitation ; - Positionnement de niche sur les inhibiteurs de protéines kinases ou IPK, une nouvelle classe de molécules thérapeutiques qui modifient les voies de signalisation intracellulaire ; - Création, à l'été 2013, d'un consortium de recherche sur l'utilisation du masitinib dans Alzheimer, avec l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique), et l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), dont le financement, octroyé par la BPI couvrira la première " phase III " ; - Culture entrepreneuriale et actionnariat stable ; - Trésorerie suffisante pour couvrir 3 ans de financement.

Les points faibles de la valeur

- Profil de risque élevé en raison d'une stratégie de croissance dépendant d'une molécule phare : le masitinib, pour le traitement du cancer du pancréas ; - Risque réglementaire lié au critère binaire des essais cliniques et taux d'échec élevé pour le traitement du cancer du pancréas (70 % de la valorisation) ; - Pas de chiffre d'affaires et de cash flow opérationnel attendus avant 2017 ; - Forte volatilité du cours ; - Faible flottant ; - Pas de dividende.

Comment suivre la valeur

- Les sociétés de biotechnologie sont des sociétés jeunes qui ne dégagent pas encore de bénéfices tandis que la commercialisation ne démarre qu'après plusieurs années de développement. D'où un risque et une volatilité boursière très élevés ; - Cours boursier corrélé aux annonces sur le masitinib, " blockbuster " dont le succès génèrerait 1 milliard de revenus d'ici 2019 ; - Publication fin octobre 2013 des résultats pour l'étude de phase III évaluant l'effet du candidat médicament phare, le masitinib, en association avec Gemzar (traitement de référence du groupe américain Eli Lilly) sur la survie globale chez les patients atteints de cancer du pancréas ; - Décision avant fin 2013 des autorités européennes sur les IPK contre le cancer gastro-intestinal et le cancer du pancréas, les analystes tablant sur une autorisation immédiate pour le premier ; - Société contrôlée par les dirigeants-fondateurs à hauteur de 53,5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Moody's a renouvelé la perspective "stable" pour le secteur pharmaceutique dans le cadre d'une étude sectorielle sur les douze à dix-huit prochains mois. L'introduction de nouveaux produits devraient assurer la poursuite de la croissance de l'industrie, qui semble avoir résolu la perte de brevets majeurs. Le bénéfice brut d'exploitation (EBITDA) moyen devrait croître de 2 à 3%, grâce à plusieurs facteurs : l'augmentation de la proportion de médicaments sous ordonnances, l'accroissement des ventes sur les marchés émergents et les hausses de tarifs aux Etats-Unis. L'agence de notation considère que le secteur devrait être soumis à un ralentissement des mises sur le marché de médicaments à fort potentiel de chiffre d'affaires (blockbusters) cette année et l'année prochaine. En France le contexte se durcit avec l'annonce par les autorités d'un nouveau plan d'économies de 3,5 milliards d'euros sur les trois prochaines années. FTB/ACT/