VIRBAC : résultats semestriels en repli et objectifs 2014 confirmés

29/08/2014 - 18:14 - Option Finance

(AOF) - Virbac a publié un résultat net part du groupe de 27,8 millions d'euros, en repli de 14,7% au premier semestre, et un résultat opérationnel courant de 49,9 millions d'euros, en retrait de 11,3%. La baisse du résultat opérationnel courant du laboratoire vétérinaire est liée aux taux de change, qui ont eu un impact négatif de plus de 4 millions, et à la baisse de plus de 5 millions d'euros du résultat généré par les Etats-Unis du fait de la baisse de l'activité. En revanche, l'évolution des résultats dans les autres régions a été positive. Elle a ainsi partiellement compensé l'impact de ces deux facteurs. Le résultat opérationnel courant a représenté 13,6% du chiffre d'affaires au premier semestre 2013 contre 15,1% un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a reculé de 1,5% à 366,3 millions d'euros. Virbac a cependant affiché une croissance organique de 3%. En matière de perspectives, le laboratoire vétérinaire s'attend à ce que sa croissance interne s'accélère au second semestre grâce au retour d'Iverhart Plus sur le marché américain depuis juillet et plusieurs lancements de nouveaux produits. La croissance organique devrait ainsi se situer sur l'ensemble de l'année dans la fourchette de 4 à 6% indiquée précédemment. Parallèlement, au vu de la tendance récente, l'impact des taux de change sur le chiffre d'affaires et sur les résultats du second semestre devrait être beaucoup plus modéré qu'au cours du premier semestre. Tous ces facteurs devraient donc avoir un effet positif sur le taux de rentabilité opérationnelle, qui pour l'ensemble de l'année devrait, comme annoncé, rester proche du niveau atteint en 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Huitième mondial de la santé animale, tant pour les animaux domestiques (55 % de ventes, 6,5 % du marché mondial) que les animaux de production, avec des positions fortes en France (4ème) et dans les émergents (5ème) ; - Croissance fondée sur des acquisitions ciblées à l'international (58 % des ventes hors d'Europe, dont 32 % dans les pays émergents), notamment en Amérique latine ; - Position de " pure player " offensif sur la santé animale ; - Forte culture d'entreprise et de capacité d'innovation, les nouveaux produits générant 15 % environ de l'activité ; - Croissance structurelle du marché du médicament vétérinaire (dynamisme du marché des animaux de production et des animaux de compagnie, hausse des besoins en protéines d'origine animale) ; - Positions très compétitives sur de nouveaux marchés à fort potentiel - acquaculture où le groupe est 8ème mondial après le rachat du chilien Centrovet ; - Situation financière saine générant une capacité d'acquisitions proche de 100 M.

Les points faibles de la valeur

- Manque de taille critique face aux mastodontes du secteur, encore accru par le rapprochement des français Ceva et Sogeval et la vente par Novartis à Lilly de sa branche santé animale ; - Secteur confronté à une réglementation toujours plus contraignante ; - Rentabilité pénalisée par la cherté de l'euro, tant par rapport aux devises des pays émergents, notamment celles d'Amérique latine, deuxième marché du groupe, que contre le dollar ; - Faiblesse des ventes en Europe et Amérique du nord, premier et troisième marchés du groupe ; - Faiblesse du rendement.

Comment suivre la valeur

- Santé animale de nouveau considérée comme stratégique pour les laboratoires pharmaceutiques ; d'où des fusions acquisitions et des introductions en Bourse à prix élevés ; - Sensibilité de la valorisation boursière aux autorisations de mise sur le marché ou AMM ; - Sensibilité aux déclarations de Vétoquinol, son concurrent français coté, également " pure player " ; - Après un an d'interruption, retour à la commercialisation aux Etats-Unis de l'antiparasitaire canin Iverhart Plus, à partir du deuxième semestre ; - Attente d'AMM en France, Asie et Norvège ; - Accueil commercial aux nouveaux produits lancés en Europe en 2014, en dermatologie, urologie et parasiticides dont il est attendu 60 M supplémentaires de chiffre d'affaires d'ici 2016 ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une croissance de 4 à 6 % des ventes, d'une stabilité du résultat opérationnel et d'une hausse à deux chiffres des dépenses de R&D et d'un retour du ratio dette/fonds propres au-dessous des 40 % ; - Attrait spéculatif limité, la famille fondatrice Dick détenant 49,7 % des titres et 65,7 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Moody's a renouvelé la perspective "stable" pour le secteur pharmaceutique dans le cadre d'une étude sectorielle sur les douze à dix-huit prochains mois. L'introduction de nouveaux produits devraient assurer la poursuite de la croissance de l'industrie, qui semble avoir résolu la perte de brevets majeurs. Le bénéfice brut d'exploitation (EBITDA) moyen devrait croître de 2 à 3%, grâce à plusieurs facteurs : l'augmentation de la proportion de médicaments sous ordonnances, l'accroissement des ventes sur les marchés émergents et les hausses de tarifs aux Etats-Unis. L'agence de notation considère que le secteur devrait être soumis à un ralentissement des mises sur le marché de médicaments à fort potentiel de chiffre d'affaires (blockbusters) cette année et l'année prochaine. En France le contexte se durcit avec l'annonce par les autorités d'un nouveau plan d'économies de 3,5 milliards d'euros sur les trois prochaines années. FTB/ACT/