SCOR émet pour 125 millions de francs suisses de titres subordonnés

25/09/2014 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - SCOR a indiqué mercredi soir avoir placé avec succès des titres subordonnés à durée indéterminée sur le marché du franc suisse pour un montant de 125 millions de francs suisses. Les fonds nets provenant de cette émission seront utilisés pour les besoins généraux du groupe de réassurance. Le taux d'intérêt a été fixé à 3,375% (jusqu'au 20 octobre 2020) et sera révisé tous les 6 ans au taux mid-swap CHF en vigueur à 6 ans + 3,0275 %. Les titres devraient être notés A- par Standard & Poor's et A3 par Moody's. Le règlement-livraison des titres est attendu pour le 20 octobre 2014, précise SCOR. Les fonds provenant des émissions devraient entrer dans la constitution de la marge de solvabilité de SCOR en application des règles et standards réglementaires applicables, et comme crédit en capital dans les modèles d'évaluation des agences de notation.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des cinq premiers réassureurs mondiaux, et leader du marché américain de la réassurance-vie avec 27 % de parts de marché ; - Stratégie offensive de croissance externe : après Generali US en 2013, acquisitions en Espagne et au Royaume-Uni ; - Profil de risque plus sûr : réassureur le plus diversifié géographiquement et répartition équitable entre réassurance-vie (55 % des primes) et réassurance non-vie ; - Pas d'exposition aux pays périphériques de la zone euro ; - Bonne situation de financière, renforcée par le bénéfice record de 2013 ; - Qualité de la direction reconnue par les analystes ; - Ratio de distribution du dividende de 44 %, élevé pour le secteur.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité aux catastrophes naturelles dans les pays développés ; - Rendements financiers pénalisés par la faiblesse des taux d'intérêt et une allocation prudente du portefeuille de Scor ; - Impact négatif de la parité euro-dollar ; - Secteur volatile en Bourse dont la notation globale de crédit a été dégradée à la mi-2014 ; - Secteur difficile à appréhender et à valoriser en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Activité inversement corrélée à la conjoncture : hausse des cessions des risques des assureurs aux réassureurs en phase de dégradation conjoncturelle et inversement ; - Capacité à faire passer les hausses de tarifs lors de leur renouvellement en début d'année civile ; - Spéculations sur une prise de contrôle total du réassureur français des mutuelles MutRé ; - Mise en place du plan stratégique 2013-2016, " Optimal Dynamics " : ratio de solvabilité entre 185 et 220 % et ROE de 1000 points de base au-dessus du taux à 3 mois, qui sera obtenu par une hausse annuelle de 7 % des primes, par une plus forte présence auprès des principaux assureurs mondiaux (45 % en 2012 contre 65 % chez les concurrents) et des pays émergents (29 % attendus en 2016), par le maintien de la profitabilité technique et par la stabilisation du résultat financier, menacé par la hausse des taux d'intérêt ; - Confirmation sur l'exercice du bon démarrage observé en début d'année avec un ROE de 11,2 % et un ratio de solvabilité proche des 220 % ; - Capital ouvert, les premiers actionnaires étant des assureurs ou fonds de retraite (Patinex, Alecta, Generali, Malakoff...).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Moody's a revu à la hausse la perspective du secteur de l'assurance-vie en France, la faisant passer de 'négative' à 'stable'. L'agence de notation souligne que le maintien des avantages fiscaux et la faible rémunération des produits bancaires en 2014 conforteront l'attrait relatif des produits d'assurance. La réforme de l'assurance-vie, adoptée fin 2013, devrait avoir peu d'incidence sur le secteur pour l'année en cours. La perspective 'stable' de l'assurance dommages a été maintenue. Moody's est convaincue de la capacité des assureurs français à poursuivre leurs ajustements tarifaires pour assurer le maintien de leur rentabilité. Néanmoins l'entrée en vigueur de la loi Hamon, qui permet aux consommateurs de rompre leur contrat à tout moment, sans pénalité ni frais, au bout d'un an d'engagement, devrait intensifier la concurrence entre assureurs. FTB/ACT/