ARKEMA a finalisé la première étape de l'acquisition d'actifs acryliques en Chine

21/10/2014 - 10:03 - Option Finance

(AOF) - Arkema a finalisé la première étape de son projet d'acquisition d'actifs acryliques à Taixing en Chine et accède à une capacité de production moderne et compétitive de 160 000 tonnes par an d'acide acrylique en Asie pour un montant de 240 millions de dollars. Cet investissement permettra au groupe d'accompagner ses clients en Chine et en Asie sur les marchés porteurs des super-absorbants, des peintures, des adhésifs et du traitement de l'eau. "Ce nouveau site nous permettra d'accompagner la demande en forte croissance de nos clients en acide acrylique et en esters en Chine et Asie et de soutenir la croissance de notre pôle Coating Solutions dans cette région du monde. La réussite de l'intégration de ces nouveaux actifs constitue une priorité du Groupe et des équipes pour les prochains mois", a précisé Marc Schuller, membre du comité exécutif d'Arkema.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Chimiste, ancienne filiale de Total, organisé en trois pôles -matériaux haute performance pour 30 % des ventes, la chimie de spécialité pour 33 % et les peintures, avec des positions de leader mondial sur 90 % du portefeuille d'activités ; - Réduction du biais cyclique grâce au recentrage sur la chimie de spécialités et sur des marchés de niche : cessions pour 400 M de chiffre d'affaires entre 2012 et 2016, acquisitions dans les émergents (Chine et Brésil) et lancement du projet " Lacq Cluster Chimie 2030 " ; - Faible taux d'endettement net, rare dans le secteur ; - Rééquilibrage géographique de l'Europe (40 %) vers l'Amérique du nord (34 % des ventes) et l'Asie (20 %), les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du sud-est étant les trois marchés clés du groupe ; - Très bon historique des dirigeants en matière d'acquisitions, d'un montant de 1,6 milliard d'euros depuis l'introduction en Bourse en 2006 ; - Capacité à imposer ses prix (hausse sur les gammes Evatane et Florane) ; - Objectif de hausse du dividende, avec un payout à 30 %, contre 25 % en 2012.

Les points faibles de la valeur

- Reprise de l'activité menacée par le manque de visibilité sur la croissance économique mondiale ; - Présence encore forte sur les marchés cycliques auxquels sont destinées 52 % des ventes ; - Forte sensible à la parité euro/dollar, au prix du brent, de l'électricité et des matières premières agricoles ; - Avertissement lancé en août sur les résultats 2014, après six trimestres consécutifs de baisse des bénéfices opérationnels, et report d'un an des objectifs 2016 ; - Objectifs de croissance à horizon 2016 jugés peu ambitieux.

Comment suivre la valeur

- Valeur encore cyclique malgré le recentrage sur la chimie de spécialités ; - Objectif de devenir un leader mondial de la chimie de spécialités et des matériaux avancés, avec : pour 2017, 8 Mds de ventes, dont 30 % réalisés dans les émergents, une marge d'EBITDA de 16% et un endettement inférieur à 40 %; pour 2020, 10 Mds de ventes et une marge d'EBITDA proche de 17 % : - Poursuite de la croissance en Asie et réalisation de l'objectif de 30 % des ventes en 2016 dans les émergents, et de 35 % en Europe et en Amérique du Nord ; - Sortie de produits innovants, notamment dans les énergies renouvelables, la purification de l'eau, l'allègement des matériaux et la chimie végétale ; - Atteinte des objectifs 2014 d'un bénéfice opérationnel en baisse à 800 M ; - Caractère spéculatif très réduit depuis l'entrée dans le capital, à hauteur de 5,91 % (10,32 % des droits de vote), du Fonds stratégique de participations, contrôlé par 4 assureurs français. Autres grands actionnaires : Total (4,2 %) et la Banque centrale de Norvège (5,4 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les chimistes ont enregistré des performances mitigées au second trimestre 2014. Le leader mondial, BASF, qui a affiché des revenus quasi stables à 18,46 milliards d'euros, subit des effets de change négatifs mais anticipe toujours une légère augmentation de son bénéfice opérationnel ajusté sur l'ensemble de l'année. Le belge Solvay a pâti d'une perte nette de 292 millions d'euros, liée à des événements exceptionnels, sur le second trimestre. Le groupe a néanmoins publié une hausse de 1,4 point de sa marge au deuxième trimestre (à 18,4%), et table sur une hausse de 7 à 9% de son Ebitda cette année. Le français Arkema a publié un Ebitda en chute de 24,5% au deuxième trimestre et des ventes en recul de 6,7%. Moody's a abaissé sa perspective de "stable" à "négative", tout en laissant sa note à long terme à "Baa2", après l'annonce par celui-ci du rachat de Bostik, la filiale d'adhésifs de Total. L'agence de notation s'attend notamment à ce que l'opération affaiblisse sa situation financière. Quant à l'américain DuPont, il a enregistré des résultats inférieurs aux attentes des analystes au second trimestre. Ses bénéfices ont atteint 1,07 milliard de dollars, contre 1,03 milliard un an avant. Les ventes ont reculé de 1%, à 9,71 milliards de dollars. FTB/ACT/