Grupo Cutrale et Safra Group s'offrent CHIQUITA BRANDS pour 1,3 milliard de dollars

27/10/2014 - 13:57 - Option Finance

(AOF) - Le fabricant de jus de fruits brésilien Grupo Cutrale et la société d'investissement Safra Group ont scellé lundi un accord en vue de racheter le producteur de bananes américain Chiquita Brands International pour un montant de 1,3 milliard de dollars. Ces deux entités, qui avaient proposé de verser 14,50 dollars en numéraire par action Chiquita, expliquent dans un communiqué que la transaction n'est soumise à aucune condition de financement. Une fois celle-ci réalisée, Chiquita deviendra une filiale à part entière de Cutrale-Safra. Cette transaction intervient après le renoncement de Chiquita Brands ce vendredi de nouer une alliance avec l'importateur et distributeur irlandais de fruits exotiques Fyffes, afin de pouvoir notamment, en s'établissant en Irlande, bénéficier d'une fiscalité plus avantageuse.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité. FTB/ACT/