JCDECAUX table sur une croissance organique proche de 3% en 2014

06/11/2014 - 17:53 - Option Finance

(AOF) - JCDecaux a vu son chiffre d'affaires progresser de 6% à 669,3 millions d'euros au troisième trimestre du fait de la nette hausse de ses principales activités. Le revenu du segment du mobilier urbain a ainsi crû de 7,8% à 288,8 millions et celui du transport a augmenté de 6,9% à 272,7 millions d'euros. En revanche, l'activité d'affichage a cédé 0,7% sur la période, à 108,8 millions d'euros. En termes organiques (i.e. hors effets de change et de périmètre) la hausse de l'activité global du groupe de communication extérieure s'est accrue de 3,9%. Le groupe s'est félicité, par la voix de son Président du Directoire et Co-directeur Général, Jean-Charles Decaux, de ce chiffre en ligne avec ses attentes, qui "reflète la bonne performance du Mobilier Urbain en Europe et en Amérique Latine, ainsi que le dynamisme de [la] division Transport dans les pays à forte croissance, dont la Chine". En termes de perspectives, JCDecaux dit tabler sur une augmentation "modérée" de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre, et donc sur une croissance organique du chiffre d'affaires annuel "légèrement supérieure à 3%".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la communication externe présent dans une soixantaine de pays avec un part de marché supérieure à 10 %, inventeur du concept du Mobilier urbain et diversifié dans la publicité dans les transports et par affichage; - Implantation véritablement mondiale, 32 % de l'activité provenant des pays émergents ; - Contrats de long terme (15 ans en moyenne) assurant des revenus récurrents ; - Hausse structurelle de la communication extérieure tirée par l'urbanisation et la mobilité croissante de la population mondiale, d'où une croissance organique du chiffre d'affaires du groupe supérieure de 0,7 % par an à celle du marché publicitaire mondial durant les dix dernières années ; - Montée en puissance dans les aéroports et dans les gares/métros avec une stratégie de " premiumisation " des espaces publicitaires et de monétisation d'une audience captive (notamment dans les aéroports) ; - Acquisition, en 2014, de l'espagnol Cemusa, présent à New York, au Brésil, à Lisbonne et dans 41 aéroports espagnols ainsi que du mexicain Eumex, qui donne au groupe le rang de leader en Amérique latine ; - Absence totale de dette à fin 2013 permettant de jouer le rôle de consolidateur dans le secteur.

Les points faibles de la valeur

- Faibles perspectives de croissance à court terme en raison d'une surexposition à l'Europe (encore plus de la moitié des ventes) ; - Maintien des difficultés de la division affichage ; - Rentabilité de l'activité transport nettement inférieure à la moyenne du groupe ; - Publicité extérieure davantage encadrée par la loi en France ; - Difficultés en Russie de la filiale minoritaire Russ Outdoor acquise en 2013 et, aux Etats-Unis, retards dans l'exécution du contrat de Chicago ; - Révision en baisse des objectifs de croissance du 3ème trimestre 2014 ; - Valeur chère en Bourse, proche de ses plus hauts de 5 ans.

Comment suivre la valeur

- Valeur traditionnellement défensive au sein du secteur publicitaire mais dont le chiffre d'affaires commence à être affecté par la déprime en Europe ; - Activité sensible au dynamisme du transport aérien ; - Réalisation des ambitions 2016 d'un chiffre d'affaires réalisé à 35-40 % dans les pays émergents ; - Valorisation boursière liée aux annonces d'attribution de contrats dans les grandes villes, aux opérations de croissance externe aux Etats-Unis par le biais de la co-entreprise avec CBS Outdoor ou dans les pays émergents ; - Evolution du plan de croissance aux Etats-Unis et rumeurs de rapprochement avec l'américain CBS Outdoors ; - Impact sur la croissance des récents contrats - Sao Paulo, Chicago, Boston, aéroport de Dubaï, abribus parisiens, Los Angeles... ; - Groupe à caractère familial, la holding JCDecaux détenant 70,23 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/