VALLOUREC : bénéfice net en repli de 68,8% au troisième trimestre

06/11/2014 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Vallourec a fait état, après la clôture des marchés, d'un résultat net part du groupe de 25 millions d'euros, pour le compte du troisième trimestre, en baisse de 68,8%. Le résultat d'exploitation du fabricant de tubes en acier sans soudure s'est également effondré sur la période, de 49,7% à 80 millions d'euros. Les revenus du groupe se sont légèrement contractés, de 2,6% à 1,3 milliard d'euros. Le Cash flow disponible est revenu dans le vert à 98 millions d'euros contre -26 millions l'an passé. " Le troisième trimestre a été caractérisé par le ralentissement attendu de notre activité Pétrole et gaz au Brésil, en raison principalement de l'ajustement important des stocks de tubes de Petrobras, ainsi que d'un mix produits moins favorable dans la zone EAMEA ", a déclaré Philippe Crouzet, président du directoire. "La solide performance de notre activité Pétrole et gaz aux États-Unis en a toutefois atténué l'impact. Au Brésil, l'activité Industrie et autres a été affectée par la détérioration de l'environnement macroéconomique, tandis qu'ailleurs, les activités industrielles ont été relativement stables", a-t-il ajouté. S'agissant des perspectives sur l'ensemble de l'exercice, le groupe continue de viser un chiffre d'affaires proche de celui de 2013, et une baisse du résultat brut d'exploitation d'environ 10 % par rapport à 2013, sous réserve d'autres changements significatifs pouvant affecter les marchés et les taux de change. Le directoire et l'ensemble des équipes opérationnelles de Vallourec restent, en outre, engagés sur l'objectif de générer un cash-flow disponible positif en 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader mondial, avec Tenaris, du marché des tubes en acier sans soudure (12 % de parts de marché) et leader mondial des solutions tubulaires premium ; - Chiffre d'affaires réparti entre l'Amérique du nord pour 29 %, l'Amérique du sud et l'Europe (22 % chacune), l'Asie-Moyen-Orient (18 %) et le reste du monde (9 %) ; - Positionnement fort dans l'énergie à qui est destinée 80 % de l'activité dont gaz et pétrole pour 66 %, devant l'énergie électrique et la pétrochimie ; - Montée en puissance de deux sites industriels majeurs, VSB au Brésil et Youngstone aux Etats-Unis ; - Positionnement volontariste dans la production d'équipements électriques pour l'aéronautique, au sein d'une nouvelle filiale, Labinal Power Systems ; - Savoir-faire remarquable, reconnu par ses clients, notamment dans l'offshore profond et les puits corrosifs ; - Situation financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Interrogations sur le chiffre d'affaires futur en raison des abandons de centrales nucléaires ; - Sensibilité à la cherté de l'euro contre le real brésilien et le dollar ; - Activité " hors Energie " durablement morose avec une utilisation à 80 % des capacités des sites européens ; - Reports d'investissement dans les centrales thermiques en Europe, concurrence exacerbée dans le secteur des tubes pour puits pétroliers " OCTG " et environnement durablement détérioré au Brésil ; - Avertissement sur résultat 2014 en raison de la baisse d'activité au Moyen-Orient et de la suppression de ses stocks par le brésilien Petrobras et perspectives moroses pour le 1er semestre 2015 ; - Sortie du CAC 40 à fin juin 2014 ; - Rendement très faible.

Comment suivre la valeur

- Valeur " dollar " ; - Forte sensibilité au prix du baril de pétrole ; - Montée en puissance de l'usine saoudienne de fabrication de connexions premium ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'un chiffre d'affaires stable et d'une baisse de la marge brute d'exploitation limitée à 10 % ; - Valeur en théorie opéable mais présence du FSI (Fonds stratégique d'investissement) au capital à hauteur de 6 %, derrière les salariés (7,35 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Les résultats des groupes miniers s'améliorent progressivement, après avoir touché un point bas en 2011. Ce mouvement, lié au ralentissement de la croissance de la consommation de matières premières en Chine, a surpris tous les acteurs, qui ont dû comptabiliser plusieurs dizaines de milliards de dollars de dépréciations d'actifs. Les géants miniers, qui cherchent désormais à rassurer leurs actionnaires, se restructurent. L'heure est à la scission dans un secteur où plus de 600 milliards de dollars d'acquisitions ont été réalisées durant la dernière décennie. Ainsi BHP Billiton a lancé la plus importante scission jamais réalisée dans le secteur. Le premier groupe minier mondial cherche à regagner la confiance des investisseurs, refroidis par une chute de leur retour sur investissement de 35% en 2011 à 13% l'an passé. La nouvelle structure regroupera les actifs jugés les moins rentables dans l'aluminium, le manganèse, le nickel et l'argent. Cette opération pourrait donner des idées à d'autres acteurs comme Anglo American, avec ses activités de nickel et certaines mines de cuivre, et Rio Tinto, pour l'aluminium et le diamant. FTB/ACT/