ARCELORMITTAL réduit ses pertes au troisième trimestre

07/11/2014 - 08:22 - Option Finance

(AOF) - ArcelorMittal a dévoilé, avant l'ouverture des marchés, un bénéfice net de 22 millions de dollars, pour le compte du troisième trimestre, contre une perte de 193 millions de dollars l'an passé à pareille époque. Le premier sidérurgiste mondial a également vu, dans le même temps, son résultat opérationnel doublé sur période à 959 millions de dollars contre 477 millions au troisième trimestre 2013. Le groupe a vu son Ebitda s'apprécier sur la période à 1,9 milliard de dollars, soit davantage que le consensus qui tablait sur 1,82 milliard, après 1,7 milliard de dollars l'année dernière. En outre, les revenus du groupe ont légèrement progressé sur la période à 20,06 milliards de dollars contre 19,6 milliards il y a un an. "Les résultats du trimestre écoulé montrent l'amélioration considérable de nos activités sidérurgiques, qui a plus que compensé la chute du prix du minerai de fer. L'Europe a de nouveau réalisé un trimestre fort, ce qui reflète l'amélioration des conditions du marché et les effets bénéfiques des efforts d'optimisation", a déclaré Lakshmi N. Mittal, PDG du groupe. Sur les neuf premiers mois de 2014, le groupe enregistre une perte nette de 131 millions de dollars, mais elle est dix fois moins élevée que celles de l'année dernière, où elle s'était élevée à 1,3 milliard de dollars. S'agissant des perspectives sur l'ensemble de l'exercice en cours, ArcelorMittal, qui fabrique 6% de l'acier utilisé dans le monde, a réaffirmé sa prévision d'un Ebitda supérieur à 7 milliards de dollars.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la sidérurgie avec 6 à 7 % de la production mondiale d'acier, intervenant en Europe (45 % des ventes), Amériques (39 %) et Afrique-Asie (16 %); - Intégration verticale des activités, de l'extraction à la distribution, ce qui limite la dépendance aux cours des matières premières : aciers plats (32 % des ventes), aciers longs (26 %), produits tubulaires (12 %), négoce (19 %) et mines (6 %) ; - Fortes positions dans les pays émergents, notamment le Brésil et l'Afrique du Sud ; - Statut boursier de pure player depuis la scission de l'activité Acier Inoxydable, cotée en Bourse depuis 2011 sous le nom d'Aperam ; - Retour à la rentabilité d'exploitation dans la branche acier européenne ; - Forte réduction de la dette en 2013.

Les points faibles de la valeur

- Surcapacités industrielles en Europe et aux Etats-Unis entraînant des fermetures de sites (Florange en France, Liège en Belgique) et retards dans la construction des sites indiens de Jharkhand et Odisha ; - Rentabilité des mines affectée par la baisse du prix du minerai de fer ; - Forte sensibilité à l'évolution des prix de l'acier, en baisse depuis le début de l'année 2013, 80 % des ventes s'effectuant au prix " spot " (prix de marché) ; - Valeur proche de ses plus bas historiques.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux prix du minerai de fer et à la dynamique de croissance des pays émergents, notamment la Chine et, aussi, aux politiques de protection de l'acier en Europe ; - Politique d'acquisition du groupe menée parfois à des prix élevés, avec en ligne de mire le sidérurgiste italien Liva ; - Poursuite du plan de baisse des coûts, d'un montant de 3 Mds entre 2013 et 2015 ; - Comptes publiés en dollars ; - Confirmation de la résistance des prix de l'acier aux Etats-Unis due aux mesures de protectionnisme ; - Evolution de la division mines, dont l'objectif 2015 est de produire 100 Mt de minerai de fer ; - Réalisation de l'objectif 2014, révisé en baisse, d'un excédent brut d'exploitation de 7 M$ ; - Aucun attrait spéculatif - entreprise détenue à 39,35 % par la famille Mittal- et faible protection des actionnaires minoritaires pour la seule société du CAC 40 de droit luxembourgeois.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Les résultats des groupes miniers s'améliorent progressivement, après avoir touché un point bas en 2011. Ce mouvement, lié au ralentissement de la croissance de la consommation de matières premières en Chine, a surpris tous les acteurs, qui ont dû comptabiliser plusieurs dizaines de milliards de dollars de dépréciations d'actifs. Les géants miniers, qui cherchent désormais à rassurer leurs actionnaires, se restructurent. L'heure est à la scission dans un secteur où plus de 600 milliards de dollars d'acquisitions ont été réalisées durant la dernière décennie. Ainsi BHP Billiton a lancé la plus importante scission jamais réalisée dans le secteur. Le premier groupe minier mondial cherche à regagner la confiance des investisseurs, refroidis par une chute de leur retour sur investissement de 35% en 2011 à 13% l'an passé. La nouvelle structure regroupera les actifs jugés les moins rentables dans l'aluminium, le manganèse, le nickel et l'argent. Cette opération pourrait donner des idées à d'autres acteurs comme Anglo American, avec ses activités de nickel et certaines mines de cuivre, et Rio Tinto, pour l'aluminium et le diamant. FTB/ACT/