ATOS signe un crédit syndiqué de 1,8 milliard d'euros renouvelable à 5 ans

07/11/2014 - 13:17 - Option Finance

(AOF) - Atos a annoncé aujourd'hui la signature d'une nouvelle facilité de crédit renouvelable multidevises d'un montant d'un milliard huit cents millions d'euros, à échéance novembre 2019. La SSII disposera d'une option d'extension de la maturité de la facilité de crédit jusqu'en novembre 2021. Elle sera utilisable pour financer les besoins généraux du Groupe, et remplacera la facilité de crédit existante d'un montant d'un milliard deux cents millions d'euros, mise en place en avril 2011, et dont l'échéance était avril 2016. La " marge d'ouverture " de la facilité de crédit est de 0,40% par an au-dessus de l'EURIBOR, permettant au groupe de réduire " significativement " ses frais financiers, le crédit syndiqué actuel d'un milliard deux cents millions d'euros ayant une marge d'ouverture de 0,85% par an. Michel-Alain Proch, Directeur financier du Groupe a déclaré : " Cette nouvelle facilité de crédit, dont le montant a été augmenté de 600 millions d'euros comparé au crédit syndiqué existant, permettra au Groupe d'accroître la maturité moyenne de ses ressources de financement, de maintenir sa flexibilité financière compte tenu de la nouvelle taille du Groupe suite à l'acquisition de Bull, tout en réduisant son coût de moitié. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Huitième mondial des prestataires de services informatiques, deuxième européen dont le profil a été revu après l'OPA amicale, à l'été 2014, sur Bull : 47 % du chiffre d'affaires dans les services, 33 % dans le consulting et l'intégration de systèmes, 11 % dans les paiements sécurisés avec Worldline, 5 % dans le Big data et la sécurité, avec Canopy et 4 % dans le Cloud ; - Portefeuille géographique essentiellement européen (19 % Allemagne, Royaume-Uni 17 %, Bénélux et Scandinavie 15 %, Europe centrale 10 %, Espagne 4 %), la France pesant encore 22 % des facturations et l'Amérique du nord 6 % ; - Qualité du management, notamment dans la gestion des acquisitions, et gains réguliers de parts de marché ; - Cession de la filiale WSDS, spécialisée dans l'activité support, et introduction en Bourse réussie de 30,6 % du capital de la filiale Wordline, ce qui allègera la situation financière ; - Rachat d'actions et hausse du dividende en 2014.

Les points faibles de la valeur

- Encore trop de différences dans la rentabilité des différentes divisions ; - Peu d'avantages compétitifs sur les activités Consulting et Intégration de systèmes ; - Insuffisance persistance de la rentabilité en France ; - Présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) insuffisante comparée à celle de ses concurrents malgré les efforts récents ; - Activité encore trop focalisée sur le segment très concurrentiel des datacenters.

Comment suivre la valeur

- Avancées de l'intégration opérationnelle de Bull (80 M de synergies attendues d'ici la fin 2015) et maintien des objectifs d'ATOS " Ambition 2016 " : croissance organique des ventes entre 2 et 3 % par an par un doublement du chiffre d'affaires aux Etats-Unis et une croissance annuelle de 15 % en moyenne dans les émergentes ; hausse de la marge opérationnelle entre 8,5 et 9,5 % et flux de trésorerie annuel proche de 500 M ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une hausse du chiffre d'affaires et d'une nouvelle amélioration de la marge opérationnelle, entre 7,5 % et 8 % (avant intégration de Bull) ; - Caractère spéculatif atténué par l'entrée de Siemens au capital d'Atos (à hauteur de 14,6 %) et la dilution consécutive de PAI Partners (21,1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

La publication des résultats semestriels des SSII françaises confirme que les conditions de marché s'améliorent mais que la croissance demeure atone. Certaines SSII parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu. C'est le cas du leader français, Capgemini, dont le chiffre d'affaires a progressé de 4,7%. Toutefois cette progression provient surtout de l'intégration d'Euriware, l'ex-SSII du groupe Areva. A périmètre constant, la croissance se limite à 1,5% (1,9% pour le seul second trimestre). Quant à Atos, troisième sur le marché français derrière IBM, son volume d'activités a reculé de 2% sur un an en France, et a également subi de mauvaises performances au Benelux et dans les pays nordiques. La marge opérationnelle est tombée à 0,2% en France sur les six premiers mois de l'année, contre 1,6% un an plus tôt. Le rachat de Bull devrait lui permettre d'enrayer son déclin sur le marché français. En revanche, Sopra (septième dans l'Hexagone derrière Accenture) confirme sa solidité avec un chiffre d'affaires français en hausse de 2,5 % sur un an et une marge opérationnelle en nette amélioration (elle passe de 7,5% à 8,3% en un an). Suite à l'absorption de Steria, le chiffre d'affaires du nouvel ensemble dépassera le seuil de 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel en France, devançant ainsi Atos. FTB/ACT/