ORANGE en tête du CAC 40 grâce à Vodafone

11/11/2014 - 11:05 - Option Finance

(AOF) - En hausse de 3,45% à 12,90 euros, Orange signe la plus forte progression du CAC 40 dans le sillage de Vodafone. Le numéro deux mondial de la téléphonie mobile a relevé la partie basse de sa fourchette de prévisions de résultats pour 2014-2015 dans le sillage des performances commerciales trimestrielles supérieures aux attentes. Le groupe britannique a en effet accusé au deuxième trimestre une baisse moins marquée que prévu de ses revenus organiques des services, signe de l'amélioration des marchés européens. Ces revenus, qui n'intègrent pas les ventes de terminaux ni les mouvements de changes, ont reculé de 1,5% alors que les analystes prévoyaient en moyenne un recul de 2,6%, selon Bloomberg. Ils avaient baissé de 4% à 5% lors des six trimestres précédents. Pour l'ensemble de 2014-2015, Vodafone prévoit désormais un excédent brut d'exploitation (EBE) compris entre 11,6 et 11,9 milliards de livres contre une fourchette précédente de 11,4 à 11,9 milliards. Au titre de l'exercice précédent (2013-2014), l'EBE était ressorti à 12,8 milliards. Au premier semestre de son exercice (période avril-septembre), l'EBE a progressé de 5,5%, à 5,8 milliards de livres, malgré une baisse des revenus du groupe en Europe (particulièrement en Espagne, Allemagne et Italie). Son chiffre d'affaires a grimpé de 8,9% à 20,7 milliards de livres, soutenu par des effets de change et l'impact de ses acquisitions. Le consensus Bloomberg donnait un EBE de 5,78 milliards et un chiffre d'affaires de 20,8 milliards. "Nous avons fait des progrès au cours du trimestre. Il y a des signes de plus en plus tangibles d'une stabilisation de nombre des pays européens où nous sommes présents", a déclaré Vittorio Colao, directeur général de Vodafone.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier opérateur télécom du mobile et du fixe à haut débit sous la marque Orange en France, ainsi qu'en Pologne ; - L'un des leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales, sous la marque Orange Business Services ; - Accélération des réductions de coûts, refus de participer à la guerre des prix dans le fixe avec un positionnement dans l'offre haut de gamme (40 % du marché dans l'internet haut débit en France) ; - Fusion SFR/Numéricable bénéfique à moyen terme sur les prix dans le fixe et le mobile ; - Relais de croissance avec le développement rapide dans les pays émergents et le succès des smartphones (gros consommateurs d'Internet mobile) ; - Capacité à accroître la base clients dans les trois pays clés du groupe -France (grâce au succès de la marque à bas prix Sosh), Espagne et Pologne- et à maintenir son avance technologique dans la fibre et le 4G.

Les points faibles de la valeur

- Cadre réglementaire défavorable, marqué par une pression accrue des instances régulatrices, voire politiques et intervention de l'Etat dans la stratégie du groupe, par exemple en bloquant la vente de DailyMotion ; - Sensibilité de la valorisation boursière aux déclarations des concurrents, tel Vodafone ; - Dans un marché français du mobile très concurrentiel, recul persistant du chiffre d'affaires ; - Sorties de trésorerie significatives pour financer les licences 4G ; - Doutes des investisseurs en la capacité du groupe à réaliser le plan " Conquêtes 2015 ".

Comment suivre la valeur

- Valeur de rendement dans un secteur boursier considéré comme structurellement déflationniste par les analystes ; - Réalisation des objectifs du plan " Conquêtes 2015 " : 300 millions de clients d'ici à 2015, doublement du chiffre d'affaires issu des pays émergents avec un objectif de 5 à 7 milliards d'euros d'acquisitions d'ici 3 ans ; - Rationalisation du portefeuille d'actifs avec des désengagements au Portugal et en République dominicaine - Rumeurs d'introduction en Bourse de la joint-venture EE au Royaume-Uni et d'une cession d'une partie du réseau mobile espagnol ; - Réouverture non exclue de discussions pour le rachat de Bouygues Télécom ou un partage de réseau ; - Atteinte des objectifs 2014 d'un chiffre d'affaires en recul de 3-4 % et d'un excédent brut d'exploitation entre 12 et 12,5 Mds ; - Versement, le 9 décembre, d'un acompte sur le dividende 2014 ; - Forte présence de l'Etat dans le capital (13,45 % directement et 13,5 % par le FSI), ce qui affecte la valorisation boursière.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

Le chiffre d'affaires des opérateurs télécoms français devrait baisser de 1% cette année selon Xerfi. Cette évolution négative provient en partie de la concurrence féroce que se livrent les acteurs de la téléphonie mobile pour gagner de nouveaux clients, ce qui conduit à un recul du prix des forfaits. Cette tendance existe également dans l'Internet fixe où Bouygues Telecom est prêt à réduire ses marges pour concurrencer Free. Xerfi prévoit que la généralisation des offres quadri-play (internet, télévision, téléphone fixe et mobile) pèsera davantage encore sur les marges des opérateurs. Néanmoins, après deux années de recul, le chiffre d'affaires devrait rebondir à l'horizon 2015, grâce à la généralisation de la 4G dans la téléphonie mobile et à une hausse de la demande des entreprises pour des services liées au cloud computing notamment. FTB/ACT/