EUTELSAT annonce un contrat au Bénin

12/11/2014 - 13:01 - Option Finance

(AOF) - Eutelsat Communications et Isocel Telecom, l'un des premiers fournisseurs d'accès Internet du Bénin, ont annoncé aujourd'hui avoir signé un contrat de location de plusieurs années. Ils se sont associés pour offrir un service de connectivité par satellite à l'administration fiscale béninoise. Dès décembre prochain, une coopération plus efficace entre les centres de collecte répartis à travers tout le pays et l'administration centrale, située à Cotonou, sera mise en place en offrant à ces entités un réseau privé sécurisé permettant de collecter les données fiscales récoltées auprès des usagers. Ce service de transmission de données en bande C a été spécialement conçu pour opérer dans un pays dont le climat, à la fois tropical, chaud et humide, se caractérise par la mousson qui sévit d'avril à novembre. Il permettra de relier à l'administration centrale des centres de collecte situés à l'écart des réseaux terrestres, de Ouidah à Malanville.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader européen de l'industrie des satellites avec une part de marché de 30 % en Europe (y compris Europe centrale), présent à 68 % dans les applications vidéo et à 20 % dans les services de données ; - Activité fondée sur des contrats à long terme, de 1 à 15 ans (durée de vie d'un satellite) offrant une bonne visibilité du carnet de commandes, à des niveaux records (4,1 ans de chiffre d'affaires) ; - Fidélité des groupes de télévision - plus de 5 000 chaînes diffusées- à un opérateur de satellites en raison du coût de réorientation des antennes paraboliques des clients vers une nouvelle position orbitale ; - Implantation dans les zones dynamiques : Europe Centrale, Balkans, Russie, Afrique du Nord, Moyen-Orient et Mexique; - Perspectives encourageantes dans la télévision 3D et le très haut débit (technologies nécessitant davantage de capacités satellitaires) entraînant une extension des lancements dans les prochaines années; - Politique d'investissements de 500 M par an, essentiellement dans les pays émergents ; - Politique de distribution de plus de 65 %.

Les points faibles de la valeur

- Forte exigence historique des investisseurs sur les perspectives de croissance depuis l'alerte sur résultats de mai 2012 et celle, un an plus tard, sur le chiffre d'affaires ; - Absence du créneau de la capacité incrémentale en vidéo jusqu'en 2015 ; - Dans la division données, concurrence des réseaux terrestres optiques et surcapacité en Afrique ; - Difficultés financières de certains clients (Afrique, Moyen-Orient) et dépendance aux budgets de la défense américaine (11 % du chiffre d'affaires) ; - Irrégularités dans la croissance bénéficiaire, du fait du manque de visibilité sur les dépréciations (lancements et fermetures de satellites) et de la sensibilité aux taux de change ; - Baisse du dividende 2013/14 avec un taux de distribution de 75 % ; - Offensive de la concurrence en Afrique, de la part des autres opérateurs satellitaires et des spécialistes de la fibre.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance remis en cause par les avertissements de mai 2012 et mai 2013 ; - Risques à terme avec le lancement prochain d'une TV connectée par Apple, Yahoo et Google et avec la diffusion de l'iTV qui menace le modèle économique des chaînes payantes, principales clientes des opérateurs satellitaires ; - Intégration du mexicain Satmex, acheté fin 2013 et d'une rentabilité inférieure à Eutelsat ; - Rumeurs d'une offre de rachat sur Optus Sat, filiale australienne de Singapore Telecommunications ; - Atteinte de l'objectif 2014-2015 d'un chiffre d'affaires en hausse de 4 %, d'une marge d'EBITDA autour de 77 %, puis, pour les exercices 2015-2016 et 2016-2017 de plus de 5 % en moyenne ; - Valeur non opéable (25,6 % des titres au Fonds stratégique d'investissement), dont la valorisation est freinée par l'éventuel désengagement total d'Abertis (encore 5 ,6 % du capital) derrière China Investment Capital (19,4 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La presse écrite française a continué à éprouver des difficultés l'an passé. Le chiffre d'affaires du secteur (quotidiens et magazines) a, en effet, perdu 5,3% en 2013, atteignant 8,25 milliards d'euros. C'est la sixième année consécutive de baisse d'activité pour le secteur. Cette évolution négative a surtout été provoquée par une baisse des recettes publicitaires, qui n'a pu être compensée par la progression des recettes numériques. La Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) estime que ces dernières représentaient à peine 5% du chiffre d'affaires des trois cents plus grands acteurs de la presse en France en 2013. L'an passé les ventes de diffusion (ventes au numéro et abonnements) ont baissé de 3,5% et les recettes publicitaires ont chuté de 8,5%, suite au recul des recettes liées à la vente d'encarts et aux petites annonces, qui souffrent particulièrement de la mauvaise conjoncture. La DGMIC prévoit que le secteur de la presse écrite française est installé de façon durable dans un cycle négatif et que son modèle économique doit se transformer en profondeur. FTB/ACT/