ALSTOM prévoit de distribuer entre 3,5 et 4 milliards à ses actionnaires après la cession à GE

13/11/2014 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Alstom a annoncé qu'il envisageait de distribuer entre 3,5 et 4 milliards d'euros à ses actionnaires via une offre publique de rachat d'actions dans le cadre de la cession de ses activités dans l'énergie à General Electric pour 12,35 milliards d'euros. Le solde, soit les deux tiers de ce montant, serait utilisé pour renforcer le bilan du groupe désormais recentré dans le transport et se désendetter. " Le Conseil d'administration souhaite assurer une structure financière solide au Groupe afin de répondre à ses futurs besoins opérationnels et soutenir son développement ", a expliqué Alstom dans son communiqué. L'Assemblée générale extraordinaire des actionnaires d'Alstom, au cours de laquelle l'accord sur l'opération avec General Electric concernant les activités Energie d'Alstom sera soumis au vote, se tiendra le 19 décembre 2014 sur première convocation. L'offre publique de rachat d'actions serait, elle, soumise à l'accord des actionnaires après la réalisation de l'opération.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des centrales électriques clés en main et des TGV, également présent dans les technologies de captation et réduction de CO2, ainsi que les solutions de gestion des réseaux électriques ou GRID ; - Activités dopées par les besoins en infrastructures des pays émergents (50 % du carnet de commandes) et en modernisation dans les pays occidentaux ; - Recentrage sur les transports, les activités complémentaires (Thermal Power, Renewables et Grid) devant être cédées à General Electric, d'où une amélioration de la situation financière ; - Visibilité accrue, les transports détenant un carnet de commandes de 4,5 de chiffre d'affaires ; - Amélioration à terme de la situation financière, Alstom récupérant 7,5 Mds environ.

Les points faibles de la valeur

- Dépendance aux dépenses publiques et aux capacités de financement de ses clients ; - 50% de l'activité encore réalisée dans les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement ; - Risques de volatilité boursière au gré des annonces réglementaires ou sociales durant le processus de cession à General Electric ; - Risques de sous-valorisation boursière, les joint-ventures avec General Electric donnant au futur groupe un statut de holding industrielle.

Comment suivre la valeur

- Impact du pouvoir politique engagé dans le processus de vente de la division Energie à General Electric ; - Dossier " value " dont la valorisation dépendra d'ici l'été de l'évolution du dossier de vente des divisions Energie, qui intéressent General Electric et Siemens ; - Interrogations sur l'avenir du groupe, qui sera réduit à sa division transport après la cession des activités énergie ; - Attentes d'un retour de cash aux actionnaires qui sera précisé avant l'assemblée générale fin 2014 ; - Incertitude sur la position à long terme de l'état français, actuellement détenteur de 20 % des droits de vote et engagé à reprendre les actions de Bouygues (29,4 % du capital).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Le Gimélec, syndicat professionnel des industriels de l'équipement électrique, et le Symop, syndicat des machines et technologies de production, appellent à la transformation numérique de l'appareil productif français, pour enrayer le sous-investissement industriel. Les technologies de l'usine connectée ou 4.0 sont déjà bien présentes chez certains professionnels comme ABB, Bosch, Schneider, ou Siemens, avec une offre d'automatismes et de robots visant à accroître la productivité et la flexibilité de l'industrie. Les deux syndicats préconisent une relance des investissements dans l'appareil productif d'au moins 5 milliards d'euros par an, pendant cinq à sept années, et recommandent également une meilleure structuration de l'offre d'outils de production pour faire émerger une véritable filière. FTB/ACT/