ATOS : cession de son activité support aux postes de travail en France

24/11/2014 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - Atos et ManpowerGroup France ont confirmé leur intention de s'engager dans le processus d'acquisition par Proservia, filiale du second, des fonds de commerce des activités françaises du premier dans le domaine des " Workplace & Service Desk Services". L'accord envisagé intègre un partenariat commercial sur les activités de services de proximité et de support aux postes de travail et aux utilisateurs, d'une durée minimum de 5 ans. Il prévoit également le maintien pour une durée de trois ans minimum de l'emploi pour les 850 collaborateurs d'Atos qui seraient transférés à Proservia. Par ce partenariat Proservia - qui a annoncé récemment le rachat de l'activité Delivery Services d'un autre référent du secteur - confirmerait son ambition de devenir un des leaders des services de support aux postes de travail, dans l'hexagone. Le projet a été présenté aux Comités d'Entreprise des entités concernées en vue de l'obtention de leur avis et devra faire l'objet des approbations des organes de gouvernance des deux Groupes. Les deux sociétés entendent achever les négociations pour conclure ce partenariat au premier trimestre 2015.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Huitième mondial des prestataires de services informatiques, deuxième européen dont le profil a été revu après l'OPA amicale, à l'été 2014, sur Bull : 47 % du chiffre d'affaires dans les services, 33 % dans le consulting et l'intégration de systèmes, 11 % dans les paiements sécurisés avec Worldline, 5 % dans le Big data et la sécurité, avec Canopy et 4 % dans le Cloud ; - Portefeuille géographique essentiellement européen (19 % Allemagne, Royaume-Uni 17 %, Bénélux et Scandinavie 15 %, Europe centrale 10 %, Espagne 4 %), la France pesant encore 22 % des facturations et l'Amérique du nord 6 % ; - Qualité du management, notamment dans la gestion des acquisitions, et gains réguliers de parts de marché ; - Cession de la filiale WSDS, spécialisée dans l'activité support, et introduction en Bourse réussie de 30,6 % du capital de la filiale Wordline, ce qui allègera la situation financière ; - Rachat d'actions et hausse du dividende en 2014.

Les points faibles de la valeur

- Encore trop de différences dans la rentabilité des différentes divisions ; - Peu d'avantages compétitifs sur les activités Consulting et Intégration de systèmes ; - Insuffisance persistance de la rentabilité en France ; - Présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) insuffisante comparée à celle de ses concurrents malgré les efforts récents ; - Activité encore trop focalisée sur le segment très concurrentiel des datacenters.

Comment suivre la valeur

- Avancées de l'intégration opérationnelle de Bull (80 M de synergies attendues d'ici la fin 2015) et maintien des objectifs d'ATOS " Ambition 2016 " : croissance organique des ventes entre 2 et 3 % par an par un doublement du chiffre d'affaires aux Etats-Unis et une croissance annuelle de 15 % en moyenne dans les émergentes ; hausse de la marge opérationnelle entre 8,5 et 9,5 % et flux de trésorerie annuel proche de 500 M ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une hausse du chiffre d'affaires et d'une nouvelle amélioration de la marge opérationnelle, entre 7,5 % et 8 % (avant intégration de Bull) ; - Caractère spéculatif atténué par l'entrée de Siemens au capital d'Atos (à hauteur de 14,6 %) et la dilution consécutive de PAI Partners (21,1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

La publication des résultats semestriels des SSII françaises confirme que les conditions de marché s'améliorent mais que la croissance demeure atone. Certaines SSII parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu. C'est le cas du leader français, Capgemini, dont le chiffre d'affaires a progressé de 4,7%. Toutefois cette progression provient surtout de l'intégration d'Euriware, l'ex-SSII du groupe Areva. A périmètre constant, la croissance se limite à 1,5% (1,9% pour le seul second trimestre). Quant à Atos, troisième sur le marché français derrière IBM, son volume d'activités a reculé de 2% sur un an en France, et a également subi de mauvaises performances au Benelux et dans les pays nordiques. La marge opérationnelle est tombée à 0,2% en France sur les six premiers mois de l'année, contre 1,6% un an plus tôt. Le rachat de Bull devrait lui permettre d'enrayer son déclin sur le marché français. En revanche, Sopra (septième dans l'Hexagone derrière Accenture) confirme sa solidité avec un chiffre d'affaires français en hausse de 2,5 % sur un an et une marge opérationnelle en nette amélioration (elle passe de 7,5% à 8,3% en un an). Suite à l'absorption de Steria, le chiffre d'affaires du nouvel ensemble dépassera le seuil de 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel en France, devançant ainsi Atos. FTB/ACT/