TIFFANY & CO. abaisse sa prévision de croissance annuelle après des résultats trimestriels décevants

25/11/2014 - 14:23 - Option Finance

(AOF) - Le deuxième joailler de luxe au monde, Tiffany & Co., a publié ce mardi des résultats inférieurs aux attentes au troisième trimestre, marqués par un abaissement de ses prévisions de ventes annuelles. Le bénéfice net du groupe a chuté de 60% à 38,3 millions de dollars ou 29 cents par action sur un an, en raison d'un environnement économique adverse sur l'ensemble des marchés, a expliqué Michael Kowalski, directeur général de Tiffany. Hors éléments exceptionnels, son bénéfice trimestriel est ressorti 1 cent sous le consensus, à 76 cents par action. Ses ventes globales ont progressé de 5% à 960 millions d'euros. A surface comparable, elles ont crû de 2% sur l'ensemble des marchés, ont progressé de 11% dans les Amériques mais se sont repliées de 3% en Asie-Pacifique et de 6% au Japon, en raison de la conjoncture maussade et du relèvement en avril dernier du taux de la TVA. Concernant ses perspectives, Tiffany & Co. a réduit ses prévisions de ventes annuelles, tablant désormais sur une croissance "dans le milieu ou le haut de la fourchette à un chiffre", contre une croissance "dans le haut" de cette fourchette annoncée précédemment. Son bénéfice par action est, lui, toujours attendu entre 4,20 et 4,30 dollars par action sur l'exercice qui s'achèvera le 31 janvier prochain. Enfin, Tiffany a rappelé qu'au 1er avril, le président du groupe Frederic Cumenal deviendra directeur général à la place de Michael Kowalski, qui demeurera toutefois membre du conseil.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le secteur a pâti d'un ralentissement de la croissance et d'un effet devises négatif au premier semestre. Les cours de l'euro, de la livre et du franc suisse, qui se maintiennent à des niveaux élevés face au dollar, au yen japonais et au yuan chinois, pénalisent les groupes de luxe, qui dépendent beaucoup des clientèles asiatique et américaine. Le britannique Burberry ou les français Hermès et LVMH ont ainsi subi des parités monétaires défavorables à leurs activités. Autre élément négatif : l'activité en Asie, principale zone de développement pour le luxe depuis une décennie, se tasse. La marque phare de LVMH, Louis Vuitton, a enregistré un recul de son chiffre d'affaires en Chine au second trimestre. De même, Richemont (Cartier, Van Cleef ou Montblanc), qui réalise environ 17% de ses ventes à Hong Kong, a vu sa croissance organique limitée à 4% entre avril et août, avec des ventes en repli en Chine, à Hong Kong mais aussi à Macao. Prada a, lui, affiché son plus faible taux de croissance depuis trois ans au cours de son premier semestre, clos fin juillet. Il s'attend à une croissance nulle dans la deuxième partie de son exercice. FTB/ACT/