(AOF) - Les marchés d'actions européens ont terminé en légère hausse, malgré une salve d'indicateurs macroéconomiques décevants, mais qui laisse penser les investisseurs que la BCE n'aura guère d'alternatives que de recourir à de nouvelles mesures "non conventionnelles" de soutien à l'économie de la zone euro. Une perspective qui porte les marchés européens tandis que leurs homologues américains sont fermés en raison de Thanksgiving. A la clôture, le CAC 40 et le Footsie Eurotop 100 ont respectivement progressé de 0,2% à 4 382,3 points et de 0,13% à 2 818,2 points. Après avoir souffert d'un manque de visibilité sur la tendance toute la matinée, en raison d'un problème technique imputable à Euronext, les marchés européens ont finalement enregistré une hausse timide, après des indicateurs en demi-teinte, au premier rang desquels l'inflation allemande qui a concentré toute l'attention. En effet, cette dernière a atteint 0,5% en novembre, soit son plus bas niveau depuis février 2010. Une donnée qui met la BCE sous pression et l'exhorte à agir. Les chiffres de l'inflation en zone euro seront, pour leur part, publiés demain. Ils devraient montrer un ralentissement du taux annuel de 0,4% à 0,3%, selon Reuters. Au chapitre des valeurs, le secteur pétrolier a encore souffert de la chute des cours de brut au plus bas depuis 2010, notamment le WTI qui passe sous la barre des 70 dollars le baril, pénalisé par la décision de l'OPEP de maintenir une production élevée. Technip (-4,57%) et Total (-4,05%) accusent, de facto, les deux plus fortes baisses du CAC 40. A l'inverse, Bouygues (+2,35%) et Orange (+2,6%) ont terminé en tête de l'indice, l'espoir d'une consolidation du secteur revenant en force, en marge de la possible cession prochaine de EE, filiale d'Orange et Deutsche Telekom, à BT. Une opération qui pourrait donner des idées à Numericable, "candidat naturel" à un rapprochement avec Bouygues Telecom, selon ses propres dires. (S.H) FTB/MAF/