BELVEDERE vise une marge d'Ebitda entre 12% et 15% à l'horizon 2018

16/12/2014 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Belvédère a présenté ce matin son nouveau plan stratégique Back in the Game 2018 (Big 2018). Le groupe de spiritueux à la gouvernance renouvelée et le bilan assainie après plusieurs années très difficiles a dévoilé deux objectifs financiers à atteindre d'ici 2018 : la réalisation d'une marge d'Ebitda comprise entre 12% et 15% et une croissance de ces métiers coeurs (la vodka, le whisky William Peel, Marie Brizard et la gamme Fruits & Wine) comprise entre 25% et 35%. Pour atteindre ces objectifs, le groupe entend tirer profit de son positionnement sur les segments "value" et "standard" du marché des spiritueux dont la croissance moyenne globale est évaluée à 6% entre 2014 et 2017. Afin d'accélérer la tendance, Bélvèdère souhaite également vendre des actifs non stratégiques et/ou générateurs de pertes opérationnelles. Il s'agit essentiellement d'activités de grossistes en Pologne, d'équipements de production non nécessaires en Pologne et d'actifs immobiliers en Pologne et en France. Ces cessions devraient avoir trois principaux impacts : une baisse du chiffre d'affaires de 120 millions d'euros, une progression de l'Ebitda de l'ordre de 10 millions et des produits de cessions supérieurs à 20 millions. Enfin, le groupe a prévu des investissements autofinancés cumulés de 50 et 60 millions d'euros entre 2015 et 2018 dans ses segments phares pour soutenir sa croissance.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité. FTB/ACT/