TOTAL : arrêt du brûlage sur le champ d'Ofon, au Nigeria

07/01/2015 - 08:24 - Option Finance

(AOF) - Total met fin au brûlage du gaz sur le champ d'Ofon, situé sur le bloc OML (Oil Mining Lease) 102, au large des côtes du Nigeria. Le gaz associé à la production de pétrole est désormais comprimé et exporté à terre vers l'usine Nigeria LNG. " L'arrêt du brûlage sur le champ d'Ofon démontre notre engagement à mettre en valeur les ressources pétrolières et gazières sur nos centres de production au Nigeria. L'exécution de cette étape clé de la phase 2 du projet Ofon a fortement mobilisé les ressources locales, a déclaré Guy Maurice, directeur Afrique au sein de la branche Exploration & Production. L'arrêt du brûlage sur Ofon participera de façon significative à l'atteinte des objectifs environnementaux de Total en réduisant de 10% le volume de gaz brûlé par les activités Exploration & Production du groupe. C'est une illustration de l'engagement de Total dans le partenariat Global Gas Flaring Reduction soutenu par la Banque Mondiale. " Le champ d'Ofon est situé à 65 kilomètres des côtes nigérianes, par 40 mètres de profondeur. La production du champ a démarré en 1997 et atteint aujourd'hui environ 25 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j). Cette étape importante d'arrêt du brûlage de gaz va permettre d'augmenter progressivement la production vers l'objectif de capacité de 90 000 bep/j en valorisant environ 100 millions de pieds cubes par jour de gaz, suivie plus tard en 2015 par le forage de puits supplémentaires. L'exécution du projet comprend un niveau important de contenu local, avec la construction de la première plate-forme de base-vie au Nigeria.

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Les points forts de la valeur

- Dans le " top 5 " des compagnies pétrolières opérant dans le pétrole, pour 57 %, et le gaz et le pétrole ; - Visibilité de l'activité pétrole, avec une cible de production de 3 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) par jour en 2017 contre 2,3 Mbep en 2012, et une accélération de la croissance après 2015, 90 % du potentiel 2017 étant en production ou en cours de développement ; - Taux de 93 % de remplacement des réserves, le plus élevé des majors européennes, maintenu par une politique d'investissements ambitieuse, essentiellement dans l'amont ; - Production équilibrée géographiquement avec des positions fortes en Afrique (Nigeria et Angola surtout, pour 33 %) et en Norvège (14 %) ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et gaz de schiste au Canada, aux Etats-Unis, en Pologne, Chine, Argentine, Bolivie et Grande-Bretagne), notamment dans le projet canadien de gaz de schiste à Fort Hills ; - Diversification dans le solaire avec des projets de grande taille, telle la centrale solaire Shams 1 aux Emirats arabes unis, le groupe étant numéro 1 mondial de l'énergie solaire ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie et retour à la hausse des dividendes et aux rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par le déclin des champs matures, par la longueur de mise en service des nouveaux gisements et par les variations de quotas de l'Opep ; - Sensibilité au cours du brut ; - Enlisement de la crise structurelle du raffinage européen, partiellement compensé par un relèvement des marges aux Etats-Unis ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique, au Moyen-Orient et en Russie ; - Recul de la production en début d'année, affectée par les travaux de maintenance en Norvège, au Royaume-Uni et en Thaïlande ; - Incertitudes sur la direction du groupe, après - Relative déception à l'égard du manque de retombées des ambitieux programmes d'exploration.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ; - A compter de 2014, présentation des comptes en dollar ; - Après celles de Voyageur et de TIGF, d'autres cessions à venir dans le cadre d'un plan de rationalisation du portefeuille d'activités portant sur 15-20 Mds$ d'actifs de 2012 à 2014 ; - Exécution du plan de réduction des coûts, qui portera essentiellement sur la branche raffinage en France, affectée par la baisse de la demande d'essence et la prédominance du diesel ; - Arrivée en production des 15 projets en développement et redémarrage d'Elgin en mer du Nord, après une fermeture d'un an, ainsi que de celui d'Ibewa au Nigeria ; - Démarrage de la production en Libye ; - Capacité du groupe à maintenir la production au niveau de 2013, à renouer en 2014 avec la progression des bénéfices ; - Politique de distribution de 50 % du bénéfice, avec service d'acompte ; - Capital éclaté, le premier actionnaire étant GBL-CNP avec 4,8 % du capital, devant les salariés -4,7 % du capital et 8,6 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE) les tensions au Moyen-Orient pèsent moins sur le cours de pétrole que le ralentissement de la demande et une production plus abondante grâce au pétrole de schiste d'Amérique du Nord. L'AIE a donc révisé à la baisse son estimation de la demande mondiale pour 2014 et 2015. Elle prévoit désormais que la consommation mondiale de pétrole n'augmentera cette année que de 900.000 barils par jour (b/j), pour s'établir à 92,6 millions de barils, soit 150.000 de moins que prévu précédemment. Cette révision provient essentiellement du ralentissement économique en Europe et en Chine. En 2015 la consommation devrait progresser de 1,2 million de b/j, soit 100.000 de moins que les estimations précédentes. FTB/ACT/