Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire 'Le Revenu' à paraître demain, le président du directoire de Clarins, Christian Coutin, affirme "Nous n'avons pas de raison de modifier notre objectif annuel : une croissance de 6% à données comparables", malgré le bon départ pris par son groupe au 1er trimestre (croissance de 8,6%). Il ne prévoit pas non plus d'attribuer d'actions gratuites cette année, puisque l'accent a été mis sur le dividende.
Côté stratégie, le dirigeant n'exclut pas d'aller sur d'autres circuits que la distribution sélective, comme la pharmacie, en citant l'exemple de Pierre Fabre et de ses "superbes marques" (Avène, Ducray...). "Nous pourrions aussi pénétrer ce circuit en créant notre propre marque. C'est un axe de réflexion, mais c'est un travail de long terme", ajoute Monsieur Courtin à l'hebdomadaire, en précisant que Clarins pourrait également être amené à s'ouvrir à de nouveaux segments, comme les soins capillaires. Il n'exclut pas non plus des mouvements "tactiques" en terme géographiques, en visant des "marques locales sur de gros marchés nationaux, comme les États-Unis ou le Japon". Clarins rappelle cependant être plutôt attiré par des marques mondiales, compte tenu de son caractère fortement international.
Les rumeurs de rachat de Clarins, dont le capital est verrouillé, n'effraient pas le président qui rappelle "Je dis toujours : 'Nous ne sommes pas vendeurs, mais tout a un prix'. Aujourd'hui, nous sommes plus acquéreurs d'autres marques que vendeurs de notre groupe. Nous sommes très attachés à notre indépendance", affirme-t-il dans les colonnes du 'Revenu'.
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