Immobilier : comment débloquer le marché ?

03/03/2015 - 16:11 - Sicavonline
Immobilier : comment débloquer le marché ?

Sébastien de Lafond, président-fondateur de MeilleursAgents.com regrette que le logement ancien soit le grand oublié des politiques publiques, selon lui trop concentrées sur la construction de logements neufs.

Soutenir le secteur de la construction neuve au détriment du marché de l'immobilier ancien est-elle une erreur commise et répétée par les gouvernements successifs ?

Sébastien de Lafond constate que « depuis plus de vingt ans, les politiques publiques tentent sans succès de relancer la construction de logements neufs pour répondre aux besoins des Français et doper une activité créatrice d’emploi. » Malgré ces encouragements, l’objectif des 500.000 logements n’est jamais atteint. En moyenne, moins de 350.000 logements sont construits chaque année en France.

L’impossibilité d’atteindre les objectifs serait une preuve de l’erreur commise par les gouvernements successifs en concentrant tous leurs efforts sur le neuf. Selon Sébastien de Lafond, « les gouvernements successifs ont non seulement négligé l’importance de l’ancien mais semblent même avoir tout mis en œuvre pour freiner ce marché. Les dispositions fiscales et réglementaires de la loi ALUR ont, nous le constatons mois après mois, fait fuir les investisseurs et les acheteurs étrangers. Les menaces d’encadrement des loyers à Paris et l’incertitude sur la fiscalité des plus-values ont condamné les espoirs de rentabilité déjà bien mis à mal par l’évolution des prix. Primo ou secondo-accédants peinent à financer leurs acquisitions malgré des taux d’intérêts historiquement bas. »

Pourtant, rappelle le président de MeilleursAgents.com « l’immobilier ancien est, comme le logement neuf, créateur d’activités, d’emploi et donc de rentrées fiscales pour les collectivités locales et l’Etat. Dans un marché fluide (années 2000 à 2007), 3,2% des ménages français achètent dans l’ancien. En 2014, seuls 2,5% des ménages français ont acheté un logement ancien. Cela représente un déficit de 200,000 transactions, soit un manque à gagner de plus de 3 milliards d’euros en recettes fiscales (droits de mutation et TVA), et de 3,5 milliards d’euros de revenus d’activité pour les professionnels du secteur (déménageurs, décorateurs, équipement de la maison, agents immobiliers, etc.). »

« Il serait donc utile que les pouvoirs publics s’intéressent à la dynamique du marché de l’ancien pour en faire une locomotive de la reprise économique. » conclut Sébastien de Lafond.

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