Le Bloc-Notes d'AFIM du 29/05/2015

Le marché des changes présente à nouveau de belles opportunités. Ainsi, le dollar australien est revenu sur des niveaux très bas, alors que les rendements des titres obligataires sont fortement remontés (de 2.30% à 2.80% à 10 ans). Nous avons augmenté notre exposition sur l’Aussie de 3% à 11% du fonds (+ 8%). Deux scenarii seraient cependant défavorables en conduisant à la poursuite d’une dépréciation : un ralentissement soudain de l’économie mondiale ou à l’opposé, une brusque accélération du cycle domestique aux Etats-Unis qui pousserait la Fed à précipiter un resserrement de sa politique. Ces développements nous paraissent pour l’instant improbables.

Bien que les responsables grecs affirment qu’un accord est proche, probablement pour limiter les retraits de leurs citoyens, un défaut du gouvernement faute de nouvelle aide semble de plus en plus proche. Dans ce cas, l’accès des banques au refinancement d’urgence de la BCE (ELA) semble compromis : on se rapprocherait de trop près de l’interdiction par les Traités de la monétisation des dettes d’Etats (article 123) car le système bancaire grec est le seul acheteur des bons du Trésor nationaux.
 
Si les conséquences économiques directes d’un tel évènement  seront limitées, les primes de risques de certains actifs  pourraient augmenter. Ainsi, après la percée du parti Podemos aux élections locales, les taux souverains espagnols paraissent vulnérables. A l’inverse, les titres des gouvernements les mieux notés offrent une bonne couverture, malgré leurs rendements bas en absolu. Nous avons réinvesti les courbes allemandes et américaines sur les maturités longues (10 et 30 ans). A noter que le positionnement vendeur de nombreux fonds spéculatifs accroit le potentiel d’une baisse des taux à court-terme.

Malgré les risques politiques en Europe, nous considérons que les marchés actions restent attractifs.  Nous augmentons notre surpondération sur la classe d’actif, en privilégiant désormais les grandes capitalisations américaines et les marchés émergents. Notre exposition actuelle est de 52% des encours.

Emmanuel Faik, Avenir Finance Investment Managers

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