Crédit immobilier : des prévisions difficiles en raison d'un contexte inédit

10/06/2015 - 11:02 - Sicavonline
Crédit immobilier : des prévisions difficiles en raison d'un contexte inédit

Malgré les récentes turbulences sur les taux de l’OAT, Ulrich Maurel, fondateur de la société de courtage Immoprêt, n'anticpe pas de hausses brutales des taux des crédits immobiliers d’ici la fin de l’année. Les conséquences du QE de la BCE pourraient toutefois perturber son scénario de départ, reconnaît l'expert.

Crédit immobilier : A quel taux emprunter

Ulrich Maurel, fondateur d'Immoprêt, note « que les taux de crédit entre mai et juin 2015 varient majoritairement à la baisse mais, pour la première fois depuis quelques mois, certains repartent à la hausse. » Le président d’Immoprêt précise par exemple que « sur 25 ans en particulier, on observe une remontée des taux pour la région nord (2,30% à 2,50%) et sud (2% à 2,35%).

Crédit immobilier : des prévisions difficiles en raison d'un contexte inédit

                       * meilleur taux obtenu par Immoprêt auprès des banques, par durée et par région.

« Toutefois, dit-il, ces hausses restent essentiellement liées à des correctifs en fonction des politiques commerciales des banques. »

Les taux vont-ils remonter d’ici la fin de l’année ?

Depuis septembre 2014, la plupart des taux baissent sans discontinuer, atteignant ainsi un record jamais atteint depuis plus d'un demi-siècle. « Nous pensons que les taux vont connaître une stagnation sur les trois mois à venir, puis une remontée lente sur le dernier trimestre 2015. Malgré cela, les taux resteront à des niveaux historiquement bas jusqu'à la fin de l'année.  Depuis environ 4 semaines, du fait du Quantitative Easing de la BCE, nous assistons à de nouveaux effets sur l'ensemble des indicateurs financiers. Généralement, une hausse de l'OAT préfigure une hausse des taux de crédit. Aujourd'hui cependant, nous restons prudents sur le sujet car nous ne connaissons pas les effets positifs et pervers de ce plan de la BCE. A cela s'ajoute le fait qu'en France nous avons la chance d'avoir des banques disposant d'une capacité d'autofinancement importante, ce qui leur donne la possibilité de ne pas appliquer directement une hausse de taux quand elle se produit sur les marchés financiers. » conclut Ulrich Maurel

 

 

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