Pas de surprise, bonne surprise (Fidelity International)

21/03/2017 - 14:33 - Sicavonline - David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine
Pas de surprise, bonne surprise (Fidelity International)

L'édito hebdomadaire de David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine.

En début de mois, Janet Yellen avait pris de court les investisseurs en annonçant sans ménagement une probable hausse des taux à l’occasion du prochain Comité de politique monétaire (FOMC). Rompant ainsi avec son habituelle prévenance, la présidente de la Fed avait alors mis la communauté financière en ébullition. L’économie américaine est- elle en surchauffe ? Si oui, de quelle ampleur sera le nouveau tour de vis monétaire ? Au - delà, est- ce que la Réserve fédérale ne va pas être tentée d’accélérer la cadence du resserrement ? Mercredi, la montagne d’interrogations a finalement accouché d’une souris. A l’issue du comité, l’instance s’est en effet contentée d’un simple relèvement de 25 points de base de son principal taux directeur. Celui-ci a été porté dans une fourchette de 0,75 % à 1 %. Point de bouleversement non plus en termes d’objectifs. L’économie américaine a beau se porter comme un charme, la Fed entend rester sur la même cadence qu’annoncée en décembre. Deux nouvelles hausses devraient donc ponctuer l’année en cours pour porter les taux entre 1,25 % à 1,5 % d’ici la fin de l’année ... Janet Yellen – qui n’a pas d’égal pour parler à l’oreille des marchés – avait à cœur de ne pas bousculer les investisseurs après les avoir déconcertés en début de mois.  

« Pas de surprise, bonne surprise » était en somme le leitmotiv de la présidente de la Fed qui est finalement parvenue à passer un troisième relèvement de taux - depuis décembre 2015 - tout en provoquant une détente sur le T-Bond à 10 ans, repassé depuis sous le seuil des 2,6 % . Le même soulagement a prévalu au lendemain des législatives aux Pays-Bas. La première échéance électorale importante du calendrier européen avait, en effet, valeur de test. Dans un environnement politique caractérisé par la montée en puissance des courants populistes, la perspective de voir le parti extrémiste de Geert Wilders (PVV) remporter les premières élections d’une longue série à venir, faisait craindre le pire. Une victoire de ce dernier aurait sans nul doute créé un courant favorable pour les autres partis extrémistes en Europe et notamment le Front National en France. L’étincelle hollandaise censée embraser une traînée de poudre à l’échelle européenne n’a finalement pas prise. Mieux ! Le raz-de-marée annoncé de longue date s’est finalement fracassé contre la digue électorale renforcée par une forte participation (82 %).

David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine

 

 

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