Sur le Nymex américain ce jeudi, le baril de brut pour juin abandonne encore 0,8$, à 71,4$ environ, après une chute de 2,3$ hier mercredi, en clôture. Une correction consécutive au dernier rapport gouvernemental des stocks pétroliers US, qui a fait cette fois ressortir une progression significative des stocks d'essence, mais aussi une croissance des stocks de brut.
L'EIA, du Département américain à l'Energie, a dévoilé hier son dernier rapport hebdomadaire portant sur les stocks pétroliers US. Le DoE a fait état de stocks commerciaux américains de brut, hors réserve stratégique, en croissance de 1,7 million de barils la semaine dernière, à 346,7 millions de barils, toujours bien au-dessus du haut de fourchette du range moyen pour la période... et même au plus haut niveau depuis la semaine close le 29 mai 1998 !
Les stocks totaux d'essence se sont quant à eux redressés cette fois de 2,1 millions de barils la semaine passée, et sont désormais en bas de fourchette du range habituel. Enfin, les stocks de distillés ont décliné de 1,1 million de barils.
De quoi rassurer quelque peu les opérateurs, rendus nerveux par des déclins consécutifs des stocks d'essence les précédentes semaines. L'approche de la driving season estivale aux Etats-Unis rend les spécialistes d'autant plus attentifs à ces niveaux de stocks d'essence. Le rapport gouvernemental dévoilé hier aura eu le mérite de provoquer enfin des prises de profits plus concrètes sur les prix du pétrole, même si les craintes persistent sur le dossier iranien, ainsi que sur les offres du Nigéria, de l'Irak ou du Golfe du Mexique. En outre, la nationalisation du secteur énergétique en Bolivie ajoute aussi aux tensions actuelles.
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