La Grosse Data : immobilier, du jamais vu depuis près de 35 ans

22/03/2019 - 09:50 - Sicavonline - DG
La Grosse Data : immobilier, du jamais vu depuis près de 35 ans

La Grosse Data : c'est un chiffre, une stat, une donnée qui mérite qu'on y regarde à deux fois.

 

La Grosse Data : immobilier, du jamais vu depuis près de 35 ans

 

Le cas de figure est suffisamment inusuel pour qualifier le phénomène d’ovni économique. La « chose » ne s’était d’ailleurs pas produite depuis 1974. L’Observatoire Crédit Logement/CSA a constaté au cours du mois de janvier 2019 que les taux d’intérêts réels étaient en territoire négatif pour le huitième mois consécutif, confirmant toujours selon l’observatoire, une « situation inédite depuis 1974 » et le fameux choc pétrolier, épisode majeur de l’histoire économique qui a clos définitivement le chapitre des trente glorieuses.

La situation économique actuelle n’est en rien comparable à celle du début des années 1970, mais d’après l’Observatoire les taux d’emprunt réels sont entrés en territoire négatif du fait de la montée de l’inflation entamée en 2017. Résultat : les taux d’emprunt sont inférieurs à la progression des prix.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? L’inflation correspond à une dévaluation de l’argent provoquée par une augmentation des prix et des salaires. A première vue, l’inflation n’avantage pas le consommateur, pour autant les emprunteurs peuvent tirer profit de la situation. A condition d’avoir emprunté à un taux fixe et sous réserve que ses revenus progressent, un ménage peut tirer profit de l’inflation. L’emprunteur s’il doit continuer à rembourser son emprunt et verser des intérêts réduit le poids du remboursement grâce à l’augmentation de ses revenus.

Il faut néanmoins relativiser l’impact de l’inflation, elle n’aura d’effet notable que si elle est durable. De plus, à court terme, la hausse des prix pèse sur le pouvoir d’achat d’un ménage et seuls ceux dont les revenus augmentent tirent leur épingle du jeu.

Le retour de l’inflation couplé à des taux qui se maintiennent à un niveau extrêmement bas est donc de nature à favoriser ceux qui empruntent pour se loger ou investir directement ou via des SCPI dans un bien immobilier. Les loyers sont également, en partie du moins, indexés sur l’inflation, ce qui favorise là aussi l’investissement immobilier à crédit.

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