Les marchés boursiers ont vécu jeudi 9 mars un lundi noir, imputable aux conséquences économiques de l’aggravation de l’épidémie de coronavirus et de la décision de l’Arabie saoudite de se lancer dans une guerre des prix sur le marché pétrolier. Le décrochage de plus de 8 % du CAC 40 en une journée renvoie aux heures sombres de la grande crise financière de 2008. L’analogie est-elle de mise ? Christian Parisot, chef économiste d’Aurel BGC, nous répond.
L’épidémie de coronavirus covid19 est le cygne noir, autrement dit l’élément imprévisible, que personne ne pouvait voir venir. Son envol a résulté en un krach des marchés actions. Le CAC 40 s’est effondré de 23 % entre le 19 février et le 9 mars, une chute vertigineuse, envenimée par un choc pétrolier de grande magnitude, déclenché par la décision de l’Arabie saoudite d’accroître sensiblement et unilatéralement sa production de brut, en raison de son incapacité à s’entendre avec la Russie en la matière. L’ampleur du décrochage des indices boursier laisse pantois et appelle question : nous dirigeons-nous vers une crise économique et financière équivalente dans sa sévérité à celle de 2008 ? Christian Parisot, chef économiste d’Aurel BGC, s’efforce de répondre à cette interrogation.
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