Un choc pétrolier post-coronavirus ? Nous en prenons vraisemblablement le chemin, selon Benjamin Louvet (OFI AM), dans ce 3e volet consacré aux enjeux de la question pétrolière.
Si l’épidémie de coronavirus constitue la première crise sanitaire planétaire du troisième millénaire, elle est aussi une onde de choc qui ébranle les fondations de l’économie mondiale. Sa profondeur et sa violence mettent au jour les déséquilibres que la griserie procurée par un monde mariant taux d’intérêt réduits à la portion congrue et croissance permettait jusqu’alors d’ignorer.
Dans le jeu qui occupe les puissances de premier plan ou de second ordre, elle s’avère parfois l’occasion rêvée pour les unes ou pour les autres de pousser leurs pions. Les actions de la Russie et de l’Arabie saoudite sur les marchés pétroliers depuis le 6 mars en fournissent une parfaite illustration. L’une et l’autre cherchent manifestement à tuer les pétroliers de schiste américains en inondant le monde de pétrole, une stratégie aux effets d’ores et déjà tangibles puisqu’elle précipite les prix pétroliers à des niveaux inconcevables voilà encore trois mois, niveaux très en deçà du point mort de leurs concurrents américains, dont la santé financière est depuis longtemps sujette à caution. Mais ce soudain afflux de pétrole ne doit pas nous abuser, selon Benjamin Louvet, spécialiste des matières premières chez OFI AM. Au contraire, le monde post-coronavirus pourrait bien d’après lui subir un choc pétrolier de première importance.
Si vous souhaitez voir la troisième partie de l'interview avec Benjamin Louvet (OFI AM), cliquez sur la vidéo ci-dessus.
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