Immobilier : inquiétante chute du volume des transactions
Plusieurs professionnels de l’immobilier souhaitent alerter les pouvoirs publics face à la chute des transactions liée aux confinements.
Selon plusieurs acteurs du secteur de l’immobilier (L’Association Française de l’Immobilier Locatif (AFIL), l’Association Professionnelle des Intermédiaires en Crédits (APIC), la Fédération Française des Constructeurs (FFC), la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM), le Syndicat National des Professionnels de l’Immobilier (SNPI)) les deux confinements successifs ont eu un effet délétère sur le secteur de la construction et de la vente de logements en France. Même si, reconnaissent ces représentants des professionnels, « le second confinement a permis une poursuite de certaines activités (construction, rénovation, actes notariés), l’interdiction des visites de biens a ralenti considérablement la chaine du logement. »
Les transactions immobilières en chute libre
L’étude statistique réalisée par le Syndicat national des promoteurs immobiliers (SNPI) relève une chute des transactions de vente de plus de 33 % au printemps 2020 par rapport au printemps 2019, et de 5,5 % sur juillet-août-septembre 2020. Un recul moins important au 3ème trimestre mais toujours marqué malgré un contexte de rebond économique lié au rattrapage du confinement.
Les raisons de cette baisse considérable sont évidemment imputables à la crise sanitaire, qui a secoué fortement tout le secteur du logement. Les acteurs de la construction, de l’aménagement, de l’immobilier et les courtiers ont eu massivement recours aux dispositifs gouvernementaux (chômage partiel, Fonds de solidarité etc.). Cependant, les recommandations du HCSF* en matière de crédit ont également participé à crisper le marché en bloquant le financement des projets de certaines catégories de profils, et rendent les perspectives de relance compliquées.
Effondrement de l’immobilier neuf
C’est en particulier le marché du logement neuf qui s’effondre, un phénomène dû à l’arrêt net pendant plusieurs mois de la construction, et une durée d’endettement plafonnée à 25 ans qui ne tient pas compte du différé de remboursement accordé auparavant aux acheteurs de logements neufs.
*Impact des recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) du 20 décembre 2019 sur le marché du crédit au logement
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