Selon la société d'assurance-crédit Euler Hermes SFAC, la zone euro reste bien en deçà de la croissance mondiale (3,2%), des Etats-Unis (2,8%) et de l'Asie (7,5%), malgré une croissance de 1,7% en 2006, un de ses meilleurs scores depuis six ans. L'Espagne semble pourtant en mesure de redynamiser temporairement l'économie continentale, alors que l'Italie peine à se relancer. L'Allemagne devrait connaître un léger mieux en 2006, qui resterait toutefois temporaire, note l'assureur-crédit.
La zone euro devrait connaître un sursaut de croissance en 2006 mais restera en queue de peloton pour la cinquième année consécutive, poursuivent les analystes de la SFAC. Ces derniers estiment cependant que l'embellie ne sera que temporaire avant une année 2007 plus délicate, marquée par une hausse de 3 points de la TVA en Allemagne et ses dégâts collatéraux. La croissance européenne devrait être ramenée à 1,5%.
Constatant une profonde dégradation de la compétitivité de la zone euro aux cours des dernières années, au profit des nouveaux pays industrialisés, mais également du Japon et des Etats-Unis, l'assureur-crédit pense que le déficit de la balance courante s'approchera de 1% du PIB en 2007. A noter que la balance courante est passée de +46 Milliards d'Euros en 2004 à -21 MdsE en 2005, pour atteindre -45 MdsE cette année, selon les prévisions du spécialiste.
Pour Euler Hermes SFAC, "L'industrie devra compter sur l'investissement pour compenser une demande des ménages atone". (...)"Globalement, la croissance de l'investissement ne parviendra pas à passer à la vitesse supérieure d'ici 2007, et évoluera sur une base annuelle moyenne légèrement supérieure à 3%."
"Les entreprises ne pourront en effet guère s'appuyer sur une forte consommation des ménages européens, dont le moral est en berne. La légère amélioration de la consommation prévue fin 2006 ne devrait être que la conséquence des anticipations d'achats des consommateurs allemands à la veille de la majoration de la TVA de 3 points (1er janvier 2007). Les achats progresseront donc d'à peine 1% en 2006 comme en 2007", conclut Philippe Brossard, Directeur de la Recherche d'Euler Hermes SFAC.
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