Prédire le dégonflement de la bulle inflationniste tout en maintenant une croissance satisfaisante et des taux à des niveaux relativement bas, tel est le scénario brandi par la Banque centrale européenne. Nous avons demandé à Patrick Artus si ces projections, que d’aucuns jugeront farfelues, sont de son point de vue réalistes.
00:00 Générique 00:07 Rappel rituel : soutenez @Synapses, abonnez-vous, commentez, mettez un pouce en haut si la vidéo vous a interpellé 00:19 2,1 % d’inflation 2024, comment la BCE peut-elle prédire un tel reflux de la hausse des prix ? 05:01 Quel est le message de la BCE ? 06:42 Dans le scénario de la BCE, qui supporte le coût du choc inflationniste ? 08:37 Le meilleur des mondes selon la BCE 10:00 L’élément essentiel qu’omet la BCE dans son équation 11:04 Que se passera-t-il si la BCE se trompe de diagnostic ? 13:37 Les marchés croient-ils à la crédibilité des projections de la BCE ?
Selon les projections de la Banque centrale européenne (BCE), la poussée inflationniste à l’œuvre actuellement sur l’ensemble des continents ne persistera pas. A l’occasion de sa dernière publication, l’autorité financière dirigée par Christine Lagarde prévoit en effet un reflux de l’inflation à 2,1% en moyenne en 2024 au sein de la zone euro.
Comment la BCE peut-elle tabler sur un tel scénario tandis que les prix bondissent actuellement de plus de 8% en zone euro ?
Il est d’autant plus difficile d’adhérer à une telle projection que ce net repli de l’inflation, suggéré par la gardienne de l’euro, ne serait selon ses dires ni la résultante d’une récession ni celle d’une hausse substantielle des taux d’intérêt.
L’invité de cet épisode de l’œil du Pro, Patrick Artus, chef économiste de Natixis, ne cache pas son étonnement et ses doutes face à ce scénario pour le moins arrangeant, du moins du point de vue de la Banque centrale européenne.
Afin de jauger la crédibilité des projections de la BCE, Patrick Artus s’est intéressé au cheminement suivi par la Banque centrale européenne pour en arriver à une telle conclusion. Au terme de cet examen, Patrick Artus s’interroge sur l’objectif poursuivi par la Banque Centrale Européenne (BCE) et sur les raisons pour lesquelles elle soutient ce scénario improbable aux yeux de nombreux économistes.
Au cours de cette interview l’économiste pointe également du doigt ceux qui feront les frais de ce dégonflement de la bulle des prix et livre les possibles conséquences de ces projections sur les marchés financiers et plus généralement sur l’ensemble de l’économie.
Regardez l'intégralité de cette interview de Patrick Artus en cliquant sur la vidéo ci-dessus.
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