Rachat d'ALITALIA: AIR FRANCE sera-t-il candidat ?

15/01/2007 - 09:49 - Option Finance

(AOF) - Tandis que l'appel d'offres pour le rachat des parts de l'Etat italien dans Alitalia a été lancé, Romano Prodi s'est exprimé sur l'éventuelle cession de cette participation à Air France. A l'image de son Ministre des Transports, il s'est déclaré sceptique quant à cette opération, et a affirmé, au micro de "France 24": "Nous avons décidé de mettre Alitalia sur le marché et si la France fait une offre et si elle est la meilleure, ce sera Air France.". Les deux Ministres craignent pourtant que le compagnie ne concentre ses réseaux à Paris au détriment des vols régionaux italiens. Alessandro Bianchi, le Ministre des Transports italien a été clair, déclarant le 11 décebre dernier: "Air France aurait volontiers acheté Alitalia au prix le plus bas possible et elle en aurait fait sa compagnie régionale, avec seulement des vols Paris-Rome et Paris-Milan et des vols intérieurs, mais ce n'est pas la logique de l'opération que nous lançons, qui est de restituer à l'Italie sa compagnie nationale. Une pénalité de 200 millions d'euros en cas de sortie du pacte avec Air France ne ferait pas renoncer l'Etat italien à l'opération." Romano Prodi, plus nuancé, a affirmé, hier: "Je n'ai rien contre mais je ne suis pas certain qu'Air France va acheter Alitalia (...) Si nous recevons une proposition claire et forte, je suis d'accord". Air France, partenaire d'Alitalia au sein de Skyteam, ne s'est pas encore exprimé sur la possibilité de ce rachat Le quotidien romain "Il Messaggero" a évoqué un possible rachat d'Alitalia par les fonds Blackstone et Texas Pacific qui s'apprêteraient à faire une offre conjointe. De son côté, Management e Capitali, selon les autorités des marchés italiens, a tenu une réunion le 12 janvier afin d'évaluer la possibilité et l'opportunité d'un tel rachat. Du 30 décembre 2006 au 29 janvier 2007, les candidats au rachat de 30,1% à 49,9% des parts de la compagnie aérienne doivent manifester leur intérêt. Conformément à la loi italienne en vigueur, le repreneur devra lancer une OPA sur l'ensemble de la société car il dépassera le seuil des 30% du capital.