Le marché a tranché : le titre Suez recule de 1% après la mise au point d'Artémis à la mi-journée, ce qui signifie que les investisseurs ne croient pas à une offre d'Artémis, le holding de François Pinault, avant la date fatidique du 2 février, au-delà de laquelle il devra attendre 6 mois pour lancer un nouveau projet sur le groupe de Gérard Mestrallet, "sauf à justifier de modifications importantes dans l'environnement, la situation ou l'actionnariat".
Pour autant, Artémis, plutôt que d'annoncer de but en blanc "nous renonçons à lancer une offre d'ici au 2 février", entretient le flou. Le communiqué diffusé par la société de François Pinault débute par un rappel de l'existence de "réflexions exploratoires sur l'opportunité d'une offre publique" et se poursuit par l'annonce qu'elle a déjà sécurisé les fonds nécessaires à cette fin. Mais ces précisions sont justes faites "à bon entendeur", puisque Artémis précise par la suite que "les conditions de marché actuelles ne créent pas un environnement suffisamment serein pour présenter une offre". Une attaque en règle contre l'AMF, accusée d'avoir provoqué "des mouvements erratiques du cours de bourse de Suez" en imposant cette date butoir du 2 février pour déposer une offre.
Artémis reste, en conclusion, "convaincue qu'une solution alternative à la fusion, dans l'intérêt du marché, peut être trouvée et continuera à envisager la possibilité d'une telle opération". La porte reste donc ouverte...
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